SHADOW OF THE DAMNED
Support : Xbox 360
Existe également sur PS3
Editeur : EA
Développeur : Grasshopper Manufacture
Sortie : 23 juin 2011
Testé avec le support de Gamoniac
Voici un jeu qui finalement ne fait pas trop parler de lui, et on l'aurait zappé si derrière ne se cachait pas les créateurs de Resident Evil, de No More Heroes et le compositeur de Silent Hill !
Excusez du peu ! Grasshopper et son fou furieux de Suda 51 sont donc de retour et n'importe quel gamer normalement constitué de gros pixels sera très curieux de voir ce que cela peut donner à
l'écran !
Et que nous propose ce beau monde ? Un jeu d'action horrifique, sans aller jusque parler de survival horror car le jeu ne fait pas peur
du tout. Pourtant d'entrée, en admirant le générique on pourrait croire au vrai jeu d'horreur, une intro exceptionnelle digne d'un chef d'oeuvre cinématographique. On sent tout de suite la patte
Suda 51 ! On ose alors croire au chef d'oeuvre, à l'ovni vidéoludique qui restera dans les annales ! C'est hélas s'emballer un peu vite.
Car oui hélas avec Suda 51 c'est le meilleur qui côtoie le pire, et donc on nous offre pour commencer un scénario des plus débiles comme savent si bien nous proposer les Japonais : la femme d'un
chasseur de démons mexicain (vous) est enlevée par le big boss des démons, Fleming. Direction les enfers pour la récupérer (y a de la vaisselle à faire et les gosses à conduire à l'école bordel).
Dans votre mission vous serez accompagné par Johnson, un crane débile qui cause tout le temps et qui fait le con. C'est un ancien démon qui connaît "la maison" et qui va vous saouler durant la
dizaine d'heures de jeu.... Et "Suda51" touch oblige, ce crane peut se transformer en arme ou en moto... Je vous avez prévenu ! Bref un jeu à prendre au 15eme degré.
Le gameplay est cependant on ne peut plus classique, voire ultra-classique : ennemis à tuer, interrupteurs, portes, mini énigmes, le
tout dans un jeu de couloirs. Les concepteurs n'ont pas creusé bien loin ! Différentes armes sont à votre disposition + un tir lumière pour étourdir les démons, leur enlever leur protection, ou
éclairer une zone. Si un démon est trop proche tabassez le ou fuyez. Vous rencontrerez bien sûr des boss à points faibles, tout comme dans No More Heroes. On se rapproche au final du gameplay de
Resident Evil 4 (moins bâton dans le cul cependant) mais très linéaire et orienté 100% action (il y a cependant quelques petites surprises que je ne vous dévoile pas ici). Seul réel soucis :
l'imprécision de la visée, souvent énervant car il devient très difficile de toucher le point faible de votre adversaire.
Gameplay classique mais Suda 51 nous badigeonne ça d'un zeste de délire personnel : pour éclairer une zone il faut tirer sur des têtes
de mouton ! Vous devrez aussi récupérer des coeurs pour augmenter votre résistance dans les zones de ténèbres, ou des trucs absurdes comme des fraises à enfoncer dans la bouche d'une tête de bébé
pour ouvrir un portail ! Ok, le coté second degré c'est sympa, mais il ne faut quand même pas trop pousser ! Vous imaginez bien qu'avec des "trouvailles" de la sorte on a du mal à s'imprégner du
jeu et de se croire aux enfers ! On navigue sans cesse entre scènes vraiment gores, délires personnels, et humour à deux balles, un peu comme si les créateurs de Resident Evil et ceux de No More
Heroes n'avaient pas réussis à s'entendre.
Qu'en est-il techniquement ? Connaissant Grasshopper on pouvait craindre le pire ! Au final ce n'est pas exceptionnel mais c'est tout à
fait correct, le progrès est énorme depuis les aventures de Travis ! Certes tout reste sombre, avec des textures moyennes, avec quelques bugs visuels, mais ça passe. On ne se croirait plus sur
N64 comme lors des phases de moto dans No More Heroes ! Les effets spéciaux sont même très réussis, le framerate correct, et la bande son de grande classe (Akira Yamaoka oblige). Hélas l'IA est
ultra basique : les démons avancent vers vous point barre, mais bon c'est un jeu d'action. Bref, à nouveau on sent la patte Suda 51 avec un mélange esthétique assez déroutant, parfois génial, lié
à une réalisation sans saveur.
On pouvait espérer mieux de ce Shadow of the Damned, mais on pouvait imaginer pire. Mélange improbable de gore, d'humour débile
et de délires "Sudaesques" ce jeu est malgré tout prenant. Court mais finalement assez intense. Une nouvelle grande licence est
née ? Hélas non mais un petit ovni vidéoludique assez plaisant malgré son gameplay convenu.
Réalisation technique : 6/10
Aspect Artistique : 8/10
Gameplay : 5/10
Replay Value : 2/10
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21/40
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SUPPOS : 4/6
(appréciation personnelle)
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