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[RETROGAMING] Awesome Possum / Mega Drive

Publié le par Kurush

Awesome Possum
Support : Mega Drive
Développeur : Tengen
Sortie : 1993

[RETROGAMING] Awesome Possum / Mega Drive

« Awesome Possum Kicks Dr. Machino's Butt! »  (オーサムポッサム) fait partie de ces nombreux platformers sortis sur 16-bits lors de la période 1992-1994 tentant de surfer sur la vague des mascottes. Développé et publié par Tengen (un sacré gage de qualité !), il voit le jour fin 1993 au Japon et aux USA exclusivement.

Sa gestation prendra un peu plus de 1 an : en avril 1992, Richard Seaborne est embauché par Tengen pour plancher sur un concept de jeu à caractère environnemental. Seaborne dévoile sa proposition en juillet 1992 sous le titre « Rad Rhino and Awesome Possum ». Le projet est validé par les équipes de Tengen mais le développement ne donne visiblement pas satisfaction durant l’automne, les animations du personnage posant problème… Ainsi, en janvier 1993, Tengen étoffe l’équipe en embauchant Jules Marino pour peaufiner les différents sprites… Le titre final du jeu est officialisé courant mai 1993.

[RETROGAMING] Awesome Possum / Mega Drive

Le savant fou Dr. Machino a envoyé ses robots pour polluer la terre et mettre en danger la faune et la flore... Aidé de ses amis les animaux, vous dirigez Awesome Possum, un opossum, dont le but consistera à détruire les robots, arrêter le savant fou et sauver notre chère planète bleue par la même occasion.

Un petit tour par le menu des options vous permet de paramétrer la difficulté, choisir la langue du jeu (japonais ou anglais), maintenir ou couper les voix digitalisées (notre marsupial est du genre très bavard !) ou encore répondre à un QCM sur lequel je reviendrai un peu plus tard.
 
Outre le message écologique qu’il tente de véhiculer (destruction des biotopes par l’activité humaine et la pollution), Awesome Possum lorgne sans vergogne du côté de Sonic : il doit détruire des robots, stopper les plans du Dr. Machino (cela ne vous rappelle pas un certain Dr. Robotnik ?) ; il se met en boule après avoir rebondi sur ennemi en réalisant une attaque spinée, utilise de nombreux bumpers et tremplins pour prendre de la vitesse. Il faut toucher les boss 8 fois pour les tuer, et on dénombre 3 actes par niveau… Les similitudes entre l’opossum et le hérisson de Sega ne s’arrêtent pas là…

[RETROGAMING] Awesome Possum / Mega Drive

Les décors fades, ternes et grossiers à l’aspect granuleux laisser présager du pire. On distingue 4 environnements différents : la forêt tropicale, les grottes sous-marines, le cercle arctique et le repaire du Dr. Machino. Dommage que les niveaux ne se renouvellent absolument au cours des 3 actes différents qui les composent. L’animation, ultra saccadée, fait partie des pires vu sur un jeu Mega Drive, avec un certain Curse. Il n’est pas rare que le frame rate descende à 10-20fps… Une honte ! Signalons la présence de quelques parallaxes en arrière-plan mais celles-ci sont tellement mal réalisées que l’on a bien du mal à les distinguer…

Difficile de faire plus basique s’agissant des contrôles : la croix directionnelle, un bouton pour sauter et c’est tout… Pourtant, les développeurs ont réussi l’exploit de foirer complètement la maniabilité. Les contrôles s’avèrent extrêmement flottants, les sauts manquent singulièrement de précision (on retombe rarement sur les tremplins ou les bumpers comme on l’avait anticipé), rendant les phases de plateformes totalement hasardeuses… Pire encore, vous aurez l’impression de ne rien contrôler ou presque ! Ce phénomène est exacerbé quand vous êtes trimballé de bumper en bumper, sans aucune emprise sur l’opossum…

Histoire d’en rajouter une couche, les hitboxes sont claquées au sol, si bien que vous aurez en général tendance à tracer votre route en évitant les affrontements avec les ennemis autant que possible…

Awesome Possum dispose d’une barre de vie constituée de 5 segments, qu’il peut regénérer avec un item de santé. Si sa jauge est vide, il perd une vie. Une fois votre stock de vies épuisé, c’est le game over pur et simple (il n’y a aucun continue). En bon écolo qui se respecte, Awesome Possum peut également collecter des matières recyclables à travers les niveaux (canettes, bouteilles vides, etc). Lorsqu'il en récupère 50, sa santé est entièrement reconstituée et le joueur gagne une vie supplémentaire.

[RETROGAMING] Awesome Possum / Mega Drive

Plusieurs items peuvent être récupérés au travers des stages, dont voici les plus notables :

• Le Mega Power, qui augmente la vitesse de déplacement d’Awesome Possum, le rendant d’autant plus incontrôlable… A fuir comme la peste !
• Le Mega Jump, qui comme son nom l’indique, augmente l’amplitude de saut de l’opossum et qui lui permet d’attaquer les ennemis sous n’importe quel angle (et donc pas seulement en leur rebondissant dessus).
• Le bonus symbolisé par la lettre B, qui vous donne accès à un stage bonus après avoir terminé le niveau en cours. Ces stages ne sont franchement pas intéressants (ils sont calqués sur les niveaux classiques, tout en étant plus condensés et plus linéaires) mais ils ont au moins le mérite de vous permettre de faire le plein de santé et de vies…

Chaque niveau se termine invariablement par une bannière qu’il faut trouver et franchir pour finir le stage. S’il y a un boss (à la fin de chaque troisième acte), vous devez le vaincre en premier lieu avant de pouvoir passer la bannière… Les boss justement, présentent un intérêt extrêmement limité dans leurs patterns puisqu’ils se contentent de faire des des va-et-vient…

[RETROGAMING] Awesome Possum / Mega Drive

Awesome Possum peut trouver des animaux alliés planqués dans les niveaux qu’il peut utiliser comme montures : une abeille géante, une raie manta, une espèce de mouette arctique et un rhinocéros. Seul le rhino présente un semblant d’intérêt puisqu’il peut vous catapulter pour atteindre des endroits en hauteur. Les autres animaux n’en demeurent pas moins intéressants car ils vous permettent de traverser les niveaux beaucoup plus rapidement. Et franchement, lorsque l’on joue à Awesome Possum, on a qu’une seule envie : éteindre la console ou traverser le jeu en ligne droite pour mettre fin le plus tôt possible à ce calvaire !

A la fin de chaque acte (excepté le tout dernier stage), vous pourrez participer à un petit quizz (avec 3 réponses possibles dont 1 seule bonne) portant sur l’écologie en général, l’environnement, les animaux en voie de disparition, etc. Chaque bonne réponse fera augmenter votre score de 10 000 points. Même si en définitive, le but de quizz consiste surtout à éveiller les têtes blondes aux grands enjeux environnementaux… Awesome Possum, un jeu précurseur !

Un mot sur le level-design beaucoup trop labyrinthique et alambiqué… On se retrouve parfois bêtement bloqué, sans possibilité de faire demi-tour. Du coup, en faisant pause et en appuyant sur la touche directionnelle, vous pourrez retourner au dernier checkpoint que vous aviez activé… Cela en dit long sur la qualité du level design et c’est clairement un aveu d’échec de la part des développeurs !

[RETROGAMING] Awesome Possum / Mega Drive

Le jeu n’est pas difficile dans l’absolu mais les hitboxes pétées et les contrôles plus qu’approximatifs auront vite fait de vous lasser. J’ai joué de manière legit jusqu’au 3ème stage mais lassé par mes échecs à répétition, j’ai préféré activer un cheat code qui permet de choisir son niveau et/ou d’être invincible. A l’écran titre, une fois que l’opossum a terminé sa chanson, pressez C, B, Gauche+C, B et C puis appuyez sur le bouton A pour faire apparaître le menu des cheats.

La bande-son ne m’aura pas laissé un souvenir impérissable… Les musiques, aux sonorités métalliques typiques de la Mega Drive s’avèrent correctes, sans plus. Awesome Possum s’en sort beaucoup mieux au niveau des digits vocales, nombreuses, dont certaines contextuelles (« Oh my head! » quand il tape malencontreusement sa tête contre le plafond ; « Take that you techno freak ! » lorsqu’il détruit un ennemi, etc) et qui impressionnent par leur clarté. Le problème c’est que votre perso n’arrête pas de piailler une seule seconde, et qu’il est atteint d’un narcissisme aigu, le rendant particulièrement antipathique : « Awesome ! » ; « Oh that was incredible ! » ; « I’m so cool ! ». Bref, quand l’un des rares atouts du titre se transforme en une fausse bonne idée… Vous aurez probablement très vite envie de désactiver les voix digitalisées dans le menu des options !

Pour conclure, Awesome Possum constitue une véritable catastrophe industrielle comme l’on en a rarement vu sur console de salon. Il n’y a à peu près rien à sauver, hormis les QCM (que j’ai trouvé instructifs) et les digit vocales… Pour le reste, tout ou presque relève de la purge : les graphismes indignes de la bécane (pour un jeu sorti fin 93 je le rappelle), le frame rate aux fraises, les contrôles grossiers, les masques de collision aux abonnés absents, le level design frustrant au possible, les boss inintéressants, etc. Le jeu a clairement été codé avec les pieds ! Awesome Possum n’a absolument rien d’« awesome », je le déconseille vivement et ai dû prendre mon courage à 2 mains pour le finir… En espérant donc que ce test sera d’utilité publique en servant de mise en garde !

Attiré et intrigue par l’artwork de l’insert, j’avais fait l’acquisition de mon exemplaire (near mint avec reg card) fin 2014 chez Game Them All pour 30€… Sachant que sa cote avoisine les 200€ de nos jours, on peut considérer que j’ai effectué un bon investissement si j’étais amené à le revendre... Encore faut-il réussir à trouver un pigeon prêt à débourser une telle somme pour cette daube !

SUPPOS : 1,5/6

Publié dans RETROGAMING

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[RETROGAMING] GG Aleste 2 Lance Bird / Game Gear

Publié le par Fiston

GG ALESTE 2 LANCE BIRD
Editeur : SEGA
Developpeur : COMPILE
Support : Game Gear (japon _Europe)
Année : 1993

[RETROGAMING] GG Aleste 2 Lance Bird / Game Gear

Pour être franc mes premiers instants avec ce jeu furent un peu décevants ( rassurez vous cela n'a pas duré trés longtemps ) car que je m'attendais en insérant la petite cartouche dans la Game Gear à un remake du MUSHA ALESTE sur Megadrive, c'est à dire un univers qui associe des Monstres d'acier Mecha énormes se livrant bataille dans un univers mixant  éléments du folklore japonais féodal et médiéval à celui d' un univers cybernétique et post apocalyptique et surtout une bande son frénétique  et dantesque qui faisait cracher tout son venin à la Megadrive et aura marqué et traumatisé toute une génération de joueurs en 1990....

C'est donc un tout autre univers que le jeu vous propose, plus conventionnel, plus familier, vous ne naviguerez donc pas en terre inconnu si je puis dire, votre vaisseau sera ainsi  équipé de 4 armes qui pourront bien sur être upgradés tout au long de votre progression, cela va du missile homing à têtes chercheuses au laser pulvérisant tout ce qui se trouvera dans votre ligne de mire en passant par ( et c'est selon moi la meilleure arme du jeu ) un tir au napalm qui aura la faculté d'anéantir les  boulettes de l'ennemi, a noter que la 4 éme arme est un champ de force gravitationnel vous procurant un bouclier protecteur qui rappel celui de MUSHA ALESTE, et pour parfaire votre arsenal vous disposez de " méga bombes " réduisant à néant tout ce qui se trouvera à l'écran avec un rendu des plus sensationnel sur une Game Gear.

[RETROGAMING] GG Aleste 2 Lance Bird / Game Gear[RETROGAMING] GG Aleste 2 Lance Bird / Game Gear

Voila maintenant je vais passer à la qualité intrinsèque  du jeu , je vous avais dit un peu plus haut que j'étais un peu dubitatif lors de mes toutes premières minutes de jeu et bien c'est une sensation qui s'est vite dissipée, ce qui m'a le plus marqué lors du premier level c'est la rapidité du scrolling ! incroyable pour une Game Gear, tellement rapide que les premiers tirs ennemis eurent ainsi raison de moi, il faut dire qu'ils arrivent de tout les cotés et surtout de derrière...autre fait marquant il n'est pas rare pour ainsi dire que l'écran soit submergé de sprites ( au bas mot une bonne vingtaine ) sans pour autant que cela entraine des clignotements intempestifs ou des ralentissements ( notoires mais vraiment très notoires alors ) l'animation de ce jeu est une prouesse technique pour moi, je n'oserai pas pousser la comparaison avec un GUNHED mais je le répéte le résultat est éblouissant pour une console portable.

La maniabilité quand à elle est également de bonne facture, aucun temps de latence,les commandes répondent bien si ce n'est une  très légère difficulté avec la touche bas de la croix directionnelle mais sinon RAS.

[RETROGAMING] GG Aleste 2 Lance Bird / Game Gear[RETROGAMING] GG Aleste 2 Lance Bird / Game Gear

Au niveau graphique cela reste satisfaisant, le jeu n'est pas super coloré mais en même temps cela donne une certaine cohérence à l'ensemble,il s'agit d'un shoot et non pas d'un petit platformer kawaï, on arrive par ailleurs à distinguer la multitude de détails de bonus et de tirs ennemis ce qui n'est pas une mince affaire sur le petit écran de la Game Gear, mais vraiment l'essentiel du jeu est ailleurs.

A noter que des bonus stages ( au nombre de deux ) ont étés inclus et qu'ils se déroulent dans une " pseudo 3D " sauce 8 bits à la manière d'un feu SPACE HARRIER, il vous sera possible de "locker " vos ennemis en temps réel, ce qui donne une petite touche d'originalité au jeu.

Prises de vue réelles :)Prises de vue réelles :)
Prises de vue réelles :)Prises de vue réelles :)

Prises de vue réelles :)

Voici maintenant le registre que je préfère c'est celui de la bande son de ce jeu, je suis désolé mais je ne vais pas du tout être objectif car je l'adore ! elle est vraiment sensationnelle, et vous transporte littéralement dans le jeu,des thémes catchy qui iront chercher les plus belles notes à l'octave, la plus marquante est celle du stage 4, pas du tout conventionnelle pour un shoot je trouve, je ne résiste d'ailleurs pas au plaisir de vous en offrir un petit échantillon...

Les bruitages ne sont vraiment pas en reste, dynamiques et réalistes, les tirs, les bonus, les explosions des vaisseaux ennemis vous feront rougir de plaisir, ajoutés au scrolling ultra rapide et à l'action frénétique du jeu, c'est vraiment un déluge pour les yeux et les oreilles !
 

GG ALESTE 2 est vraiment un shoot majeur, captivant, qui va à mille à l'heure et qui repousse les limites techniques de la Game Gear, il n'a pour moi aucun autre pendant sur ce support ( même GG ALESTE pourtant auréolé d'une apparition remarqué en 1991 ) et restera ancré dans le roc car il se permet le luxe l'espace de quelques parties de venir empiéter sur le terrain d'une NES, d'une MASTER SYSTEM, et dans une moindre mesure d'une PC ENGINE (on peut toujours rêver hein...)

SUPPOS : 5,5/6

Publié dans RETROGAMING

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[RETROGAMING] Warriors of the Eternal Sun / Mega Drive

Publié le par Paulemile

Warriors of the Eternal Sun
Support : Mega Drive
Développeur : Westwood Studios 
Sortie : 1992

[RETROGAMING] Warriors of the Eternal Sun / Mega Drive

Premier contact

Pour une fois, je me souviens très bien comment j’ai obtenu ce jeu. Je faisais les courses avec ma mère dans le super méga grand Auchan du Havre (celui qui vend le plus de Pastis en France, en tout cas qui en vendait le plus dans les années 90/2000), un soir de semaine. Peut-être a-t-elle eu pitié de me voir si désespéré dans ce magasin rempli de bouffe et de machines à laver, toujours est-il que j’ai eu le droit d’acheter le jeu vidéo de mon choix, à condition qu’il ne dépasse pas les cent francs. Après avoir fouiné quelques minutes en mettant de côté les hits à presque deux cents balles, j’ai pris la boîte arborant l’image d’un guerrier qui s’apprête à combattre un dragon. Design éculé mais ultra efficace sur un gamin de mon âge qui vivait plus dans sa tête que dans le monde réel. Le résultat affiché sur la télé n’avait rien à voir avec le joli dessin sur lequel j’ai flashé, c’était même super moche ; raison pour laquelle aucun de mes potes n’a souhaité m’accompagner dans cette aventure. Pourtant, jusqu’à mes quinze ou seize ans, j'ai scotché sur cet étrange objet vidéoludique, comme un papillon de nuit à un vieux lampadaire de camping en Ardèche (sans manquer de respect aux Ardéchois).

[RETROGAMING] Warriors of the Eternal Sun / Mega Drive

Retour sur expérience

Sans hésiter, l’aspect “jeu de rôle” m’a foutu dedans, comme dirait l’autre. L'un des premiers RPG, voire le seul que j'aie fait sur console 8/16bits d'ailleurs. La progression des personnages, le gain de niveau, l’achat ou le loot de meilleur équipement, l’apprentissage de nouveaux sortilèges... Mon petit cœur de geek infantile s'est brisé sous l'émotion. Après ça, j’ai classé les jeux en deux catégories : ceux dépourvus de système évolutif (qui ne méritent que peu d’attention de ma part) et les autres (qui ont droit à tout mon amour et à mon temps libre). En théorie, le concept de ce portage d’un scénario Dungeons & Dragons envoie du bois, mais en pratique, les mécaniques ne fonctionnent même pas à moitié. Il existe des dizaines de manières de finir le jeu en exploitant des failles dans le gameplay, et les trois-quarts des pouvoirs magiques à débloquer ou découvrir ne servent à rien.

Mais ça reste l’éclate tout du long ! Car mine de rien, on démarre la partie presque en guenilles, à galérer contre des couleuvres à collier, et on la termine en découpant des hydres et des géants de feu à la pelle. Classe ou pas ? En 1992, je précise. Les combats en extérieur se déroulent au tour par tour, en gros vus du dessus, avec des ennemis qu'on canarde à distance sans enjeu. Enfin moi, j'ai choisi cette voie à la limite de la triche pour avancer. Ben oui, les bestioles s’avéraient trop bêtes pour contourner un buisson camouflant à peine quatre abrutis armés de lance-pierres. On pouvait bien sûr se taper au corps-à-corps aussi, mais ça restait beaucoup plus dangereux, et je n’ai jamais fait partie des gosses téméraires. L’autre facette du gameplay se passe dans des grottes en temps réel, à la première personne, type Dungeon Crawler. Là, on ne fait plus les malins !

[RETROGAMING] Warriors of the Eternal Sun / Mega Drive

Flashback spécial ambiance

J'ai du mal à l'admettre, mais impossible de mentir sans passer pour un gros fumiste pétri de mauvaise foi : ce jeu n’a pas grand chose pour plaire. Graphismes médiocres, potentiel gâché et contenu frustrant. Je suis encore aujourd’hui incapable d’expliquer pourquoi j'ai autant adoré, allant même jusqu’à développer une sorte de syndrôme de Stockholm envers lui. Une énergie surnaturelle m’a poussé à en décortiquer chaque pixel pour essayer de dénicher tous les secrets, comme si ma survie dans le monde réel en dépendait. Le mélange de clichés RPG à l’ancienne et de délires abracadabrantesques, comme la téléportation d’un château entier dans une dimension inconnue où le soleil ne se couche jamais, a donné à ce titre une identité unique, sans doute un peu par miracle. On se passionne pour l'exploration de la map principale (plutôt grande), tandis qu'on flippe à fond dans les cavernes, où n'importe quel scarabée géant peut ruiner notre troupe en surgissant dans notre dos par un passage dérobé. Les deux phases s'équilibrent à la perfection, je dirais là aussi un peu par miracle.

[RETROGAMING] Warriors of the Eternal Sun / Mega Drive

Réécoute de la bande-son

L’OST a été composé par le mythique Frank Klepacki, alors âgé de seulement dix-huit ans et fraîchement employé par Westwood Studios, si j’en crois sa page Wiki. Même si elle peut souvent paraître grinçante et lunaire, la musique annonce déjà le potentiel immense du monsieur. À l’image du reste, je suis aussitôt tombé amoureux de chacun des morceaux, sans retenue. J’avais un seuil de tolérance sacrément élevé, car on frôle parfois le ridicule, avec un choix d’instru pas toujours très pertinent, des guitares très très saturées ou un sample de voix particulièrement drôle. Mais pour le reste, on touche à la grâce pure. Si je passais autant de temps à peaufiner les stats de mes personnages sur la page de formation d’équipe, ça tient en très grande partie à la musique qui l’accompagne, et qui me filait le cafard le plus kiffant du monde. Ou encore le thème de la région qui entoure le château, sa petite flûte traversière qui promet belles découvertes autant que terribles dangers. Parmi les plus fabuleuses créations de la Mega Drive.

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Moment Nostalgie

Moments au pluriel, plutôt. Je me revois gamin, seul dans ma chambre les soirs d'hiver, à faire longer des kilomètres de murs à mes personnages pour espérer tomber sur une grotte cachée. L’exact inverse d’une expérience distrayante, à première vue. J'ai fait venir ma mère des dizaines de fois pour me traduire les messages en anglais de PNJ totalement inutiles, convaincu que je pouvais influer sur le déroulement de la partie si je résolvais des énigmes qui n'existaient que dans ma tête (exemple d’anecdote : un habitant du château a perdu son chat. Je me disais qu’en le retrouvant, le gars me donnerait un objet me permettant d’ouvrir un passage dans une caverne qui s’ouvrirait sur un monde encore plus grand… j’en passe et des plus saugrenues). Je lançais des sorts devant des murs infranchissables en espérant creuser une brèche dedans. En gros, je perdais mon temps à essayer de voir au-delà du jeu plutôt que d’y jouer. Jamais un titre ne m'a fait effectuer autant d'actions dénuées de sens. Pas même Worms, ou Toejam & Earl, dans lesquels agir n’importe comment aurait suivi une certaine logique. Aussi surprenant que ça paraisse, j’en ai tiré une satisfaction incroyable un paquet de fois. Enfin, j’étais en pleine partie quand un pote m’a appelé pour me dire de regarder n’importe quelle chaîne d’info, les Etats-Unis venaient de subir un attentat d’ampleur immense, un certain 11 septembre 2001.

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Instant le plus stylé

Un jour d'été (j'y jouais aussi en été), j'ai laissé traîner la cartouche par terre dans ma chambre. Soleil à travers la fenêtre + tapis de jeu en lino (celui qui représente la ville et les rues, là) = surchauffe maximale. Quand je m'en suis aperçu, j'ai tout de suite lancé le jeu pour voir s'il fonctionnait encore. Et là… le monde secret que je convoitait tant se dévoila enfin ! Bon, ma troupe s'est retrouvée téléportée en haut d'une montagne inaccessible, à combattre des monstres invisibles et ultra forts, tandis que mes guerriers eux-mêmes agissaient sur le terrain alors qu'ils apparaissaient comme morts dans l'interface. Ajoutez à cela des bugs de textures un peu partout à l'écran et voilà ! Impossible de remporter l'affrontement avec les machins inexistants, là. Je crois que dès que le combat se lançait, je perdais automatiquement (vu que mes persos étaient déjà morts, logique). Du coup la partie se résumait à débarquer, marcher trois secondes et crever. J'ai réitéré l'opération trois ou quatre fois avant de décréter, la mort dans l’âme, que la cartouche était foutue. Puis le lendemain, j'ai rallumé la Mega Drive et tout avait repris sa place, y compris mes sauvegardes et tout. Comme si j'avais tout rêvé.

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[FAUSSE NOSTALGIE] Budokan : the Martial Spirit / Megadrive

Publié le par Paulemile

Budokan : the Martial Spirit
Support : Megadrive

Existe également sur MSDOS, AMiga, CPC, MSX, Spectrum, C64
Editeur : Electronic Arts
Année : 1990

[FAUSSE NOSTALGIE] Budokan : the Martial Spirit / Megadrive

Au début de mes années collège, le PC et la Playstation (la Nintendo 64 aussi d'ailleurs, et la Saturn aussi, mais là ça devient un peu compliqué à trouver) avaient envahi les foyers depuis un bon moment, rendant complètement fous les gamins fans de jeux vidéo. En tout cas encore plus fous qu'avant. Mais avec l’un de mes meilleurs potes, on a aussi vécu une sorte de revival de la Mega Drive. Aux alentours de la mi-1997, alors que je l’avais déjà rangée au fond d’un placard, mon copain a voulu qu’on la ressorte, histoire qu'il la connaisse un peu mieux (chez lui on jouait à l'Atari ST, à la Game Boy et plus tard au PC) et qu'on se marre un coup. Pour l’occasion, j’ai récupéré chez mes voisins quelques jeux qu'ils ne m'avaient pas encore prêtés. Parmi eux, Mortal Kombat, qui en plus de nous avoir bien diverti, nous a effectivement tordu le bide de rire. Mais dans la pile se trouvait aussi un truc plus obscur : Budokan : The Martial Spirit.

[FAUSSE NOSTALGIE] Budokan : the Martial Spirit / Megadrive

D’emblée, j’ai reconnu le style particulier des cartouches Electronic Arts, plus grandes que les classiques, et affublées d’un petit cube jaune sur le côté. EA, pour moi ça rimait avec tueries, l’entreprise ayant publié Populous, Jungle Strike, John Madden Football, James Pond, Syndicate ou encore Theme Park… autant de jeux que j’ai adorés à des degrés divers. Plutôt en confiance, donc, j’ai allumé la console ce jour-là et euh… comment on dit qu'on a déchanté, mais en mille fois plus vulgaire ?

[FAUSSE NOSTALGIE] Budokan : the Martial Spirit / Megadrive

Une fois l’intro et son scénario bidon passés (un maître en arts-martiaux recrute un gars random -le joueur- en le voyant se battre dans la rue pour en faire un champion du monde), on peut enfin entrer dans le vif du sujet. De toute façon, on ne comprenait rien à l’anglais, alors que l’histoire soit cool ou pas, on s’en carrait pas mal. Le vif du sujet, donc : un décor tenant sur un seul écran, représentant différents dojos dans lesquels on s’entraîne aux quatre disciplines représentées dans le jeu (Kendo, Nunchaku, et je sais plus quoi d’autre). Dire que les graphismes ont mal vieilli relève du plus gros euphémisme de l'histoire vidéoludique, mais j’avais déjà subi bien pire sur cette console, donc j’ai supporté. Alors on entre dans une pièce pour faire face à un adversaire, et un duel commence. Cool !

[FAUSSE NOSTALGIE] Budokan : the Martial Spirit / Megadrive

Bon, on galère à faire bouger le perso et à donner des coups, mais ça doit venir de notre manque de pratique. Au bout d’une heure à persévérer, on se rend quand même à l’évidence. Il y a un gros problème de réactivité là-dedans. Durant l’âge d’or des machines 16-bits, on pouvait prendre en main tous les jeux en trois coups de manette. Dans Budokan, peu importe le temps passé dessus, rien à faire. Le personnage répond trop tard, voire pas du tout, et effectue des moves qu’on n’a pas demandés ; à moins qu’on n’ait juste rien compris à la manière de jouer. Nan mais il faut le voir pour le croire ! On tente de diriger une espèce de cyborg débile programmé pour faire l'inverse des ordres reçus, j'ai vraiment eu cette impression. Un petit tour du côté des critiques écrites par d’autres personnes m’a appris plus tard que le souci ne venait pas de nous. Bonne nouvelle pour notre santé mentale. Pour le jeu, un peu moins.

[FAUSSE NOSTALGIE] Budokan : the Martial Spirit / Megadrive

D’accord, graphismes les plus nuls du monde, contrôles les plus mal foutus de l’univers. Il y a bien un petit quelque chose à se mettre sous la dent, non ? Que dalle ! On n'a rien d'autre à faire que participer au championnat, taper dix adversaires et voilà. Ouh lou lou ! On s’emmerde ferme ! Notre maître l’annonce d’ailleurs durant l’intro, en disant que s’entraîner, ça peut paraître chiant, mais il faut dépasser ce stade ou je sais pas quoi. Ouais, nous on s’en fout, on veut juste s'amuser en fait. On ne peut pas ? Purée, le jeu lui-même ne croit pas à son propre potentiel d'entertainment. Enchaîner les sessions de pratique pour peaufiner des techniques impossibles à caser lors des fights officiels, quel intérêt au final ? Notre avatar censé se battre comme un ouf, réagit comme un bout de parpaing au fond de l’océan, ce qui rend le mode versus encore plus indigeste (ou hilarant, au choix). Pour un projet qui se veut simulation réaliste d’arts-martiaux, ça la fout mal. Et même si c’est heureusement pareil du côté des adversaires, ça ne rend pas l’expérience moins affreuse pour autant. Avec mon pote, on l’a relancé quelques fois juste pour se bidonner sur la nullité du truc et imiter les cris pathétiques des combattants. À part ça, rien à en tirer, pas même la musique qui fait assez mal aux oreilles. Le même gars avait composé la musique d’intro de Populous, et ça se reconnaît assez vite, pas pour le meilleur.

[FAUSSE NOSTALGIE] Budokan : the Martial Spirit / Megadrive

Le jeu a reçu de plutôt bonnes notes à sa sortie, ce qui m’étonne à fond. Gen4 lui a même collé un 94%, mais ça sort d’où ? Comprends pas. Même en 1990, comprends vraiment pas. Bref, j’ai rendu la cartouche à mes voisins assez vite, pour une fois. Vraiment, j’ai détesté ce jeu, même étant gamin, malgré mes tendances plutôt très très bon public. Pourtant, j’en ai testé des trucs nazes, mais là, ça détrône tout. Dans le genre arts-martiaux, on a bien plus kiffé avec International Karaté + sur Atari ST par exemple. Et dans le style on n'a rien à faire mais on profite quand même de l'expérience, bah Populous s'en sort avec brio, justement. Allez, sans rancune les mecs d'EA. Vous avez de bien plus grosses galères à gérer aujourd'hui.

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[TEST RETRO] New Ghostbusters II / Famicom

Publié le par Kurush

NEW GHOSTBUSTERS II
Support : Famicom
Développeur : HAL laboratory
Sortie : 1990 (Japon)

[TEST RETRO] New Ghostbusters II / Famicom

Développé par HAL Laboratory (studio notamment connu pour les séries Kirby et Smash Bros.), New Ghostbusters II sort en décembre 1990 au Japon et en mai 1992 en Europe. La sortie américaine sera purement et simplement annulée, pour des raisons de droits d’exploitation sur le territoire, déjà détenus par le Ghostbusters 2 d’Activision. Supervisé par Satoru Iwata (le futur président de Nintendo) et produit par Tsuyoshi Ikeda, New Ghostbusters II surpasse d’ailleurs de très loin cette médiocre adaptation américaine.

[TEST RETRO] New Ghostbusters II / Famicom

Comme son nom le laisse à penser, New Ghosbusters II reprend dans les grandes lignes la trame scénaristique du second film. Cependant, les cut-scenes sont passées à la trappe, à l’exception de la scène où la nourrice fantôme capture le bébé de Dana Barrett (Sigourney Weaver). Les rares joueurs qui n’ont pas vu le film risquent d’être un peu perdus, tant les stages s’enchainent sans réel fil conducteur…

Les fans de la série retrouveront avec un plaisir non dissimulé les 4 chasseurs de fantômes : Peter Venkman (Bill Murray), Raymond Stantz (Dan Akroyd), Egon Spenger (Harold Ramis) et Winston Zeddemore (Ernie Hudson). Il est même possible d’incarner un cinquième larron, Louis Tully (Rick Moranis), l’ancien comptable ! Tous les personnages sont représentés dans un style SD (aux têtes exagérément grosses donc) avec leurs principales caractéristiques : chevelure en forme de M pour Peter, bandeau pour Ray, lunettes ovales pour Egon et rondes pour Louis. La couleur de peau de Winston (noire à l’origine) a viré au bleu, sans doute en raison de contraintes techniques et pour plus facilement le distinguer dans les décors… Dommage que les différences entre les 5 protagonistes soient purement d’ordre esthétique, puisqu’ils se jouent tous absolument de la même manière !

[TEST RETRO] New Ghostbusters II / Famicom

Dès le début, vous devez opter pour 2 personnages, ces derniers évoluant en binôme. Vous ne contrôlez que le premier, le second étant dirigé par le CPU. Le premier affaiblira les ennemis avec son proton pack (en appuyant sur le bouton A), tandis que le second utilisera la trappe pour piéger les ectoplasmes en les aspirant, à l’aide du bouton B.

Seul le perso que vous contrôlez peut subir des dégâts, son acolyte se contentant de le suivre sans broncher. Votre but consiste à piéger tous les fantômes d’une zone jusqu’à ce qu’une flèche apparaisse, indiquant ainsi au joueur où se rendre ensuite. Vous devrez donc nettoyer méthodiquement les différentes salles jusqu’à atteindre le traditionnel boss de fin de niveau.

La jouabilité n’est pas toujours optimale, les contrôles étant relativement raides. On bute également parfois contre des éléments invisibles du décor… Plus embêtant, votre coéquipier a parfois du mal à vous suivre, il a une fâcheuse tendance à s’emmêler les pinceaux et vous faire faux bond, notamment lorsque vous vous retrouvez séparés par une cloison. Il faut également composer avec une relative latence : votre acolyte ne pourra déployer son piège qu’à proximité immédiate du fantôme et il traîne parfois en chemin… N’empêche que l’on trouve relativement vite ses marques, une fois le concept assimilé.

Votre arsenal n’évoluera pas d’un iota tout au long de l’aventure, vraiment dommage… Ainsi, on ne peut ramasser aucun item, à l’exception d’un sac d’argent faisant grimper votre score.

[TEST RETRO] New Ghostbusters II / Famicom

Le jeu est représenté en vue de dessus, dans un style très orienté cartoon. Si les animations sont sommaires, les stages sont relativement colorés et variés, même si l’on aurait apprécié davantage de détails dans les environnements. On n’échappe malheureusement pas aux clignotements de sprites intempestifs en présence de nombreux ennemis…

Les fans du film seront là encore en terrain connu : palais de justice, tunnel de métro abandonné, appartement de Dana Barrett (qui doit facilement faire plusieurs milliers de mètres carrés, un véritable penthouse !), égouts crasseux remplis de slime, musée d’art de Manhattan… Le bestiaire fait preuve d’une belle diversité : Bouffe-tout (que l’on retrouve un peu à toutes les sauces : différents patterns et skins), fantômes-ouvriers, spectres ninja et samourai, sortes de trolls équipés d’une masse d’arme à l’allonge impressionnante, têtes de citrouille équipées d’une hache, créatures visqueuses se terrant dans les boues saumâtres des égouts, etc.

Les boss jouent également à fond la carte du fan service : frères Scoleri dans le tribunal ; Bouffe-tout grimé en conducteur d’une locomotive à vapeur (très facile à vaincre) ; ribambelle de dragons cracheurs de flammes ; Janosz Poha, le conservateur du musée possédé (de loin le boss le plus récalcitrant) ; et bien sûr Vigo, le « Fléau des Carpates », en guise de boss final, le tyran sanguinaire tout droit sorti du 16ème siècle et qui a décidé de revenir sur Terre pour y semer la terreur. Le dernier combat n’est pas difficile à proprement parler mais peut s’avérer assez long. Vous devrez affaiblir Vigo à de nombreuses reprises avec votre proton pack, tout en évitant ses attaques à distance aux patterns très prévisibles. Un semi-marathon en somme !

[TEST RETRO] New Ghostbusters II / Famicom

Le découpage des stages laisse à désirer. Le troisième (sur un nombre de 6 au total) est interminable… Il doit bien représenter la moitié d’une run complète ! Comptez d’ailleurs une petite trentaine de minutes pour terminer le jeu en ligne droite.

Le jeu ne se révèle pas trop coriace en termes de difficulté mais il faudra veiller à ne pas vous faire trop toucher, chaque hit étant synonyme de mort immédiate, tout en sachant que vous reprendrez immédiatement à l’endroit même de votre mort. C’est davantage la hitbox beaucoup trop large qui m’aura gêné, notamment dans certains passages étroits comme ceux du stage 2 où vous devez en plus composer avec des chariots qui vous tuent instantanément si vous avez le malheur de vous trouver en travers de leur chemin !

En mode normal, vous possédez seulement 3 vies mais pourrez en gagner au fur et à mesure, en faisant grimper votre score (qui augmentera à chaque butin récupéré et à chaque ectoplasme piégé). Ainsi, vous gagnerez une vie une fois les 10 000 points atteints puis une vie supplémentaire tous les 30 000 points.

A noter qu’il existe un pseudo cheat code réalisable à l’écran titre en appuyant sur A+B puis Start. Ce dernier vous donnera accès à d’autres niveaux de difficulté (cf paragraphe ci-dessous), au remapping des boutons (vous pouvez donc seulement inverser les boutons attribués au proton pack et au piège) ainsi qu’à un sound/music test.

[TEST RETRO] New Ghostbusters II / Famicom

Le niveau de difficulté n’influe que sur le nombre de vies et le nombre de points à obtenir pour gagner une vie supplémentaire. Dans tous les cas, vous disposez de 2 continues pour terminer le jeu, sinon c’est le game over.
Mode Easy : 4 vies (une première à 5 000 points et une suivante tous les 2 000 points)
Mode Normal : 3 vies (une première à 10 000 points et une suivante tous les 30 000 points)
Mode Hard : 2 vies (une première à 15 000 points et une suivante tous les 40 000 points)
Mode Pro : 1 seule vie (une première à 20 000 points et une suivante tous les 50 000 points)

Les musiques raviront là encore les fanboys de la licence. Vous retrouverez à l’écran-titre le fameux thème de Ray Parker Jr.  Plusieurs mélodies sont directement reprises du film, avec quelques réarrangements. D’autres (notamment celle du stage 3) évoquent instantanément la petite boule rose qui fera plus tard les beaux jours de HAL Laboratory. Ce n’est bien évidemment pas un hasard si l’on retrouve Jun Ishikawa en charge de la bande-son de New Ghostbusters II, puisqu’il s’agit du futur responsable des mélodies endiablées de Kirby !

J’ai fait l’acquisition de mon exemplaire lors de mon tout récent voyage au Japon en décembre 2023. Je l’ai acheté au Mandarake Complex pour 29 700¥ soit un peu moins de 200€. Le titre était décrit en état C / C / C mais comme souvent avec Mandarake, l’état du jeu m’a semblé assez largement sous-estimé, en bon gogo-gaijin que je suis… Tant mieux donc !

A noter qu’il existe une version Game Boy développée par HAL Laboratory très proche dans l’esprit. On distingue malgré tout quelques différences : une action « zoomée », des cut-scenes agrémentant l’aventure entre chaque niveau et une barre de vie pour le second personnage.

En conclusion, New Ghostbusters II constitue une adaptation plus qu’honnête du film. On pourra toutefois regretter la progression ultra-linéaire, une répétitivité à outrance, et un concept finalement très limité. C’est typiquement le genre de cartouches que je ne me vois pas forcément réinsérer dans ma Famicom à l’avenir, à moins de tester le mode 2 joueurs. Très content d’en avoir fait l’acquisition en tout cas, puisqu’il figurait sur ma wishlist depuis maintenant plusieurs années et que je suis fan des 2 premiers films. Sur la cinquantaine de jeux que j’ai ramenés, c’est d’ailleurs d’assez loin celui qui m’aura coûté le plus cher… C’est dire si j’ai été raisonnable !

SUPPOS : 4/6

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[RETROGAMING] Alien³ / Mega Drive

Publié le par Dami1

ALIEN 3
Support : Megadrive
Edoteur : Acclaim
Sortie : 1992

[RETROGAMING] Alien³ / Mega Drive

1992 : Après une production bordélique et coûteuse où scénaristes et réalisateurs se sont enchainés durant plusieurs années, la Fox s’apprête enfin à sortir dans les salles le troisième volet d’Alien. Alors que l’on parle d’une production capable de mettre le studio dans la panade, celui-ci développe volontiers sa licence pour les « besoins » du merchandising afin de (potentiellement) sauver les meubles. Rapidement, figurines, novélisations, pub pepsi (!) et… jeux-vidéo se déploient progressivement.

Les versions pixélisées seront confiées à Sega pour l’arcade, et à Acclaim, spécialiste des adaptations de films, pour les machines de salon.  Ainsi, et de façon inédite dans l’histoire de la saga, Alien³  va se retrouver transposer sur une ribambelle d’appareils durant les douze prochains mois. Il y a toutefois urgence : programmé au cinéma à l’été 1992, l’éditeur doit absolument commencer le déversement de xénomorphes sur les consoles pourtant dites « familiales » la même année. Et c’est la Mega Drive qui ouvre le bal à l’automne 92…

[RETROGAMING] Alien³ / Mega Drive

Adaptation libre
 
Adaptation de film oblige, quelques mots s’imposent quant à la fidélité du matériau de base. Ici, il est évident que l’équipe de Probe en charge du développement, n’a guère eu le privilège d’une avant-première. Aussi, l’équipe a-t-elle travaillé sur des photos promo ou au mieux, une bande-annonce. Preuve en est, l’écran de fin qui en plus d’être frustrant (plutôt pauvre pour un jeu assez robuste) témoigne d’une conclusion aux antipodes de celle du long-métrage ! Il faudra à ce niveau, attendre la tardive version Snes pour avoir une correction.

De plus, l’abondance de monstres rapproche ce soft du film précédent, Aliens. Au même titre, que le gros flingue qu’aborde Ripley ici et qui est l’héritage direct du film de Cameron. Reste les décors qui évoquent (parfois) ceux du film, le beau crâne rasé de Ripley et surtout, la sobre et élégante affiche du film, reprise pour les besoins de la jaquette, qui apposée sur un boitier Mega Drive est du plus bel effet !

[RETROGAMING] Alien³ / Mega Drive

"Vous êtes tous condamnés. Alors le problème, c'est de savoir comment vous allez y passer. Debout, sur vos deux pieds, ou à genoux, comme des péteux ?"

La cartouche enfourchée dans la 16 bits, Alien³, se présente comme un jeu mélangeant action, réflexion et plate-forme. Chaque « monde » est constitué de trois niveaux qui se concluent tous par l’affrontement d’un boss, à chaque fois une reine Alien. Chaque level, se limite par un temps limité durant lequel, il faut trouver les prisonniers disséminés ici et là sur la carte. Pour se faire, il faudra emprunter les couloirs, sauter des plates-formes, prendre des monte-charges.

Sur Mega Drive, le titre présente un beau rendu avec des décors fouillés et des sprites de bonne facture. Globalement, cette version 16 bits est un poil moins belle que la version Amiga débarquée au même moment et qui bénéficie pour sa part de couleurs plus éclatante. On sera tout de même surpris d’évoluer dans des décors bien gore (deuxième monde, par exemple) dans lequel du sang semble jaillir des carcasses au second plan. Pourtant, à l’époque, personne ne s’en émeut. Paradoxalement, la même équipe (Acclaim/Probe) défraiera la chronique l'année suivante avec son légendaire "code sanguinaire" dans Mortal Kombat sur les machines de Sega.

Toutefois, le boss inhérent est absolument hideux, le design de celui-ci est foiré et on peine à reconnaitre une reine Alien.

[RETROGAMING] Alien³ / Mega Drive

Côté jouabilité, on retrouve vite la pâte Acclaim dans le gameplay qui montre une certaine rigidité. Ellen Ripley se manie globalement assez facilement mais les phases de sauts sont simplement, épouvantables et souvent frustrantes. Clairement, il y avait mieux à faire à ce niveau-là.

Impossible de reprendre la superbe composition d’Elliot Goldenthal sur cartouche, la petite équipe compose alors pour les besoins du jeu des musiques efficaces mais qui, bizarrement me sembleront supérieures pour les versions 8 bits de Sega. Les bruitages des aliens qui explosent sont, en revanche épouvantables et on a l’impression d’exploser des camion citernes à chaque fois.

[RETROGAMING] Alien³ / Mega Drive

Bis, repetita

Il est évident que le chrono, l’aspect labyrinthique et les nombreux couloirs étroits tentent de retranscrire fidèlement l’atmosphère de la saga tout en offrant un défi (un peu) stressant au joueur.

Néanmoins, le jeu souffre clairement d’un manque de variété criard. Là encore, les délais pour coller le plus rapidement possible à la sortie du long-métrage ont peut-être pesés. Les phases de gameplay ne cherchent jamais d’alternative et les niveaux s’enchaînent avec un air de déjà-vu. Les ennemis ne sont guère multiformes et se présentent au nombre de…trois : xénomorphes, facehugger, et reines (qui se ressemblent toutes). Un peu chiche. D’autant que, quitte à prendre des libertés, l’équipe aurait pu faire preuve d’audace.

[RETROGAMING] Alien³ / Mega Drive

Pour résumer : plus de trente ans après sa sortie (!), Alien³ se parcourt avec une certaine nostalgie. Le titre constitue encore un vrai défi (même en mode « easy »). Cette première incursion du xénomorphe sur consoles de salon invite à la bienveillance mais sa trop grande redondance finit par entacher l’expérience globale.

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[TEST] Gabriel Knight The Beast Within / PC

Publié le par Albatorr

Gabriel Knight The Beast Within
Support : PC
Editeur : Sierra On-Line
Année : 1995

Test du jeu avec Dosbox version 0.72 et avec les CDs de l’époque

[TEST] Gabriel Knight The Beast Within / PC

Si vous avez raté le test de Gabriel Knight 1 il est là :
https://www.gamopat.com/2022/11/retrogaming-gabriel-knight-sins-of-the-fathers.html

L’ambiance

La toile de fond du scénario s’articule sur le thème des loups-garous et de l’histoire de Louis II de Bavière. Le jeu se compose de VI chapitres, nous jouerons successivement Gabriel puis Grace en alternance d’un chapitre à l’autre. Le gros point fort ou faible du jeu c’est le doublage en français. On passe du sérieux aux rires. Ça me rappelle le doublage VF de metal gear solid sur playstation.

Le jeu est suffisamment bien écrit en particulier toute la recherche de Grace sur l’histoire sombre de Louis II pour nous captiver. Mais on a le droit à quelques perles : je citerai pour exemple l’introduction. Des gens arrivent au château de Gabriel pour lui demander de l’aide, Gabriel s’affaire à écrire un nouveau roman et commence à relire un passage de son livre. Et là déjà on ne comprend rien : un vague « Dors, ton » et paf il se colle une gifle…Difficile de ne pas rigoler. Puis arrivent les fameux gens, et là on touche le fond avec le cousin Zep : il a du mal à parler…merde ! « il avait des yeux humains ! il savait ce qu’il faisait, il savait ! » Bref il faudrait se pencher sur la VO et voir ce que ça donne, on doit rater des trucs, c’est certain.

L’acteur qui joue Gabriel (Dean Erickson)  fait vraiment le play boy de service, un peu tête à claque. Du coup ça marche plutôt pas mal. Grace (Joanne Takahashi) est plus en retrait mais assez gnangnan.

[TEST] Gabriel Knight The Beast Within / PC
[TEST] Gabriel Knight The Beast Within / PC

La musique

On retrouve Robert Holmes aux manettes avec de belles compositions.
Les thèmes du 1er volet reviennent à certain moment comme un clin d’œil : dès l’introduction avec le thème principal,  « When the saint go marching in » dans la ville près du métro, le thème du commissariat de Mosly dans le commisariat de Leber et enfin le thème de la chasse fabuleux (thème présent dans le 1er dans les catacombes avec Wolfgang).

L’interface

Il est simple, fidèle au point and click : La flèche pour cliquer. La loupe pour mieux voir les objets de l’inventaire.
Un magnéto avec des cassettes de nos dialogues enregistrés lors de nos rencontres. Il permet de faire un montage si besoin (de souvenir ça sert 1 ou 2 fois).
Enfin la carte quand on quitte une section permet de choisir notre prochaine destination.
Quand la carte s’affiche on voit un bouton indice, en cliquant dessus  on voit les destinations où l’on doit encore faire quelque chose. Pratique !
Le système de dialogue se calque sur le premier, je n’y reviens pas.

[TEST] Gabriel Knight The Beast Within / PC
[TEST] Gabriel Knight The Beast Within / PC

Les énigmes

Pas de grande difficulté. Quelques trucs à savoir notamment dans le chapitre 1.
J’ai peiné un peu avec Grace à certains passages notamment dans le château de Louis II.
Un truc m’a un peu pris la tête avec Gab au chapitre 6 dans la loge, un objet que je n’avais pas pris.
Bref une bonne inspection, quelques astuces et le bouton indice qui aide sur les destinations, on s’en sort.
Il est possible comme dans le 1er de mourir à partir d’un moment  (la chasse) et après.


La fin

Il n’existe qu’une fin possible. Le jeu marche avec des points qui nous donne un total à la fin du jeu. Cela n’impacte pas sur la fin, juste de se dire j’ai tout fais.

[TEST] Gabriel Knight The Beast Within / PC
[TEST] Gabriel Knight The Beast Within / PC

Un bon jeu marqué par l'époque FMV. L'ambiance, la musique et le gameplay facile d'utilisation rendent le jeu très plaisant à parcourir. Que penser de la VF ? Il faudrait que je m'attache à le faire VO afin de cerner la pertinence du doublage français. Un jeu qui m'a marqué comme d'habitude pour son scénario avec l'autrice Jane Jensen. J'ai eu un grand plaisir à y rejouer.

SUPPOS : 5/6

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[NOSTALGIE] Streets of Rage / Mega Drive

Publié le par Paulemile

STREETS OF RAGE
Support : Mega Drive
Editeur/Développeur : SEGA AM7
Sortie : 1991

[NOSTALGIE] Streets of Rage / Mega Drive

Premier contact

Au début des nineties, si tu ne vivais pas de passion dévorante pour au moins trois Beat’em All en même temps, tu venais forcément d’une autre planète dans ta tête. Il y en avait partout ! Final Fight, Double Dragon et plein d’autres… Golden Axe, j’y jouais sur l’Atari de mon pote de CP, mais aussi chez un autre gars qui avait une Mega Drive comme moi. Un jour que j’entrais dans sa salle télé, Conan et Xena avaient laissé l’écran dispo pour deux jeunes bagarreurs en pantalon de cuir moulant. Quant aux monstres et squelettes, des gangsters à crête de punk et des prostituées équipées de fouets les avaient remplacés. Un peu jeune pour comprendre ce qui se tramait chez ces gens-là, je me contentais de taper dessus, rien d’autre n’importait. Streets of Rage, que ça s’appelait, et au niveau du fun que ça injectait dans mes veines, ça enterrait mille fois Golden Axe. Impensable mais vrai, en tout cas durant l’euphorie de la découverte.

[NOSTALGIE] Streets of Rage / Mega Drive

Retour sur expérience

Ce jeu me donnait toujours l’impression (erronée, évidemment) que je pouvais tabasser n’importe qui dans la réalité sans risquer ma peau. Un sentiment encore plus grisant que de manger des Lucky Charms en regardant Cat’s Eyes à la télé (je dis ça juste pour caser des réfs de souvenirs d’enfance, oui oui). Heureusement, je n’ai jamais essayé de concrétiser ces pensées farfelues. Le panel de coups disponibles (dans le jeu, hein), avait de quoi rendre fou, surtout qu’on pouvait réaliser des attaques en s’aidant du partenaire, la classe ultime. La diversité des objets à ramasser montait à la tête aussi, du couteau à la barre de fer, en passant par la salière de resto. Trop cool. Et la maniabilité impeccable faisait mordre la poussière aux concurrents direct. Sans parler de l’attaque spéciale qui appelait une bagnole de flics, avec le passager qui sortait par le toit-ouvrant et tirait au bazooka sur tous les ennemis à l’écran. Ce jeu pouvait réconcilier n’importe qui avec la police, du moins jusqu’à une nouvelle interpellation dans la vraie vie, justement parce qu’on se retrouve à rétamer de pauvres innocents à coups de pied de biche sans trop savoir pourquoi. Streets of Rage m’a toujours donné envie de développer mon propre Beat’em All, et je l’aurais fait si je n’étais pas une aussi grosse feignasse incapable d’écrire trois lignes de code.

[NOSTALGIE] Streets of Rage / Mega Drive

Flashback spécial ambiance

Les années 80 ont fait leur temps, place aux années 90, et ça se voit ! Ces rues illuminées de néons multicolores (mais crades), ces criminels fringués comme s’ils se rendaient à leur séance d’aérobic (crades aussi), la techno sur le point d’envahir la planète... Quelqu’un a-t-il envie de remonter le temps avec moi ? Personne ? Bon, OK. Peut-être le pote qui m’a fait découvrir cette tuerie, tiens. Bref, toute l’action se déroule de nuit, dans des quartiers craignos ou des bâtiments lugubres. Certains ennemis mériteraient le statut de mutants, hauts de trois mètres et pourvus de griffes comme celles de Freddy Krueger. Pourquoi ils existent eux ? On ne traîne pas dans un monde réaliste ? Qu’importe, il faut tous les envoyer au trou ! À base de grosses mandales et de coups de latte, bien sûr. Les héros que l’on incarne ont à peine dépassé la majorité, mais ils ont déjà embrassé, et abandonné, une carrière de flic ; tout ça pour aller nettoyer les rues de manière plus... “efficace”. On n’est pas chez les petites natures, ici ! Et mine de rien, pour une raison qui m’échappe, à six ou sept ans, cette avalanche de crime me paraissait tout à fait normale. Peut-être parce que je ne captais rien au contexte ; tant mieux hein.

[NOSTALGIE] Streets of Rage / Mega Drive

Réécoute de la bande-son

Yuzo Koshiro, une légende dans le milieu de la création sonore vidéoludique, a réalisé l’OST. La preuve, fait plutôt étonnant, son nom apparaît dès l’écran d’accueil du jeu, avec copyright déposé et tout (j’en profite pour caler que son travail sur The Revenge of Shinobi mystifie tout autant les oreilles). On doit écouter ce qui se fait de mieux sur Mega Drive, et de loin (constat ultra subjectif et ultra pas argumenté, mais partagé par des MILLIONS de personnes). Lui aussi il donne des concerts comme Nobuo Uematsu avec Final Fantasy Un concentré de groove, de house et de techno qui transcende notre adresse à la manette, quand elle ne nous fait pas perdre totalement le contrôle de nous-mêmes. Les compositions font partie de ces perles rares, des bijoux 16-bits qui sonnent presque mieux que de vrais morceaux réalisés avec du vrai matos. Si quelqu’un passe un son de Streets of Rage en soirée, peu importe ce qui aura pu arriver d’autre ce jour-là ; pour moi ça aura valu le coup d’être sorti. Évidemment, jamais personne, y compris moi-même, n’a jamais vécu un tel moment de grâce dans mon entourage.

[NOSTALGIE] Streets of Rage / Mega Drive

Moment Nostalgie

1991, l’année de naissance de Sonic sur Mega Drive, une sorte de repère universel pour tous ceux qui veulent situer leur place dans la grande timeline vidéoludique… Bon, j’en sais rien, peut-être pour moi tout seul en fait. Mais même si j’ai souvent considéré le hérisson bleu comme mon meilleur copain imaginaire, Streets of Rage fait vibrer ma fibre nostalgique avec autrement plus de force. Quand j’allais chez le pote qui me l’a fait connaître (plutôt en 1993 qu’en 1991, en vérité), on éclatait du zonar à s’en faire mal aux pouces. Une fois nos doigts pétris d’ampoule, on passait des heures à s’échanger des cartes Dragon Ball, goodies ultra à la mode à l’époque. On marchandait comme des oufs, je me faisais toujours blouser, mais j’arrivais à me convaincre que je faisais des affaires quand même. De gentils tabasseurs de loubards dans l’hémisphère gauche du cerveau et des Super Saiyens dans le droit ; mal barrés pour s’insérer dans la vie active ! J'espère que ce gars aura réussi.

[NOSTALGIE] Streets of Rage / Mega Drive

Instant le plus stylé

Arriver jusqu’au boss final, le laisser faire son monologue écrit en anglais, ne rien y comprendre et choisir la mauvaise option, qui termine le jeu direct sans lancer l’affrontement (parce qu’on passe du côté des bandits, mais on captait que dalle). Allez, on recommence depuis le début !

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[TEST] Kraut Buster / NeoGeo

Publié le par Kurush

KRAUT BUSTER
Support : NeoGeo
Développeur : NG:Dev.Team
Sortie : 2019

[TEST] Kraut Buster / NeoGeo

Kraut Buster (クラウト・バスター) est un run & gun sorti en 2019-2020, exclusif aux formats MVS/AES et s’inspirant fortement des licences Metal Slug et de Contra. Il s’agit du 6ème titre de la NG:Dev.Team, un studio de développement allemand qui s’est spécialisé dans les homebrews Neo Geo (même si certains jeux sont également sortis sur Dreamcast et Switch). Ce soft constitue sans aucun doute leur projet le plus ambitieux. Il a nécessité plus de 4 ans de développement et la cartouche pèse 808Mb (2 fois moins que Razion quand même). L’équipe a opté pour un style pixel art rendant hommage à Metal Slug, là où leurs précédentes productions, beaucoup moins chronophages, utilisaient la technique du pre-rendering.

Le développement a connu de nombreuses embûches, l’équipe ayant dû drastiquement revoir sa copie après un premier trailer fortement critiqué par la communauté Neo Geo (concernant notamment l’aspect des principaux protagonistes, grossièrement dessiné). La team est composée de 5 personnes principales : Tim Hellwig (producteur, directeur, également en charge des mécaniques de gameplay, du game design, etc.), Konstantin Karpeniuk (responsable de la DA, des arrière-plans, du level design, etc.), Marat Khazarzhan (qui s’est occupé des animations, des arrière-plans, du level design, etc.), Rafael Dyll (le compositeur) et Armen Mardirossian (qui a conçu les cinématiques d’introduction et de fin).

L’introduction est un modèle du genre et figure parmi les plus belles vues sur Neo Geo, avec un souci de la mise en scène et un pixel art qui imposent le respect. Les plus observateurs d’entre vous noteront le clin d’œil assumé à Robo Army.

[TEST] Kraut Buster / NeoGeo

L’histoire prend place en 1936, dans un pays fictif germanique, Krautland. Vous faites partie d’une unité de combat d’élite, les Kraut Buster Corps. Votre objectif consiste à vaincre un dictateur sanguinaire, Dulph Edelwolf, et de sauver tous les poussins (!).

La cartouche dispose de sa propre pile de sauvegarde, tous vos high-scores seront donc automatiquement enregistrés. Après un « How to play » typique des productions Neo Geo, vous pourrez opter pour 2 modes au choix, le T-Mode et le C-Mode, sur lesquels nous reviendrons un peu plus tard. Il existe à chaque fois 3 modes de difficulté, symbolisés par des grades militaires. Enfin, le roster est constitué de 3 personnages, 2 masculins et 1 féminin : John “Kuken” Malone, Jack “Handsome” Rowdy et Valeria “Bona” Bossa (qui porte bien son surnom). Leur chara design s’avère plutôt générique et on pourra regretter que les différences soient purement et simplement d’ordre esthétique…

Kraut Buster marque un véritable gap avec les autres productions Neo Geo de la scène homebrew, souvent indignes de la Rolls sur les plans visuel et technique. Dans un style européen avec une ambiance Wolfenstein très marquée, le titre fourmille de détails, avec de nombreux éléments destructibles, des explosions très bien reproduites et un déferlement de sprites à l’écran. Si le niveau de détail s’avère inférieur à celui d’un Metal Slug, Kraut Buster fait très fort en termes de fluidité : aucun ralentissement ou presque n’est à déplorer (même en mode 2 joueurs), le jeu affiche un 60fps constant. Prends ça dans ta face Metal Slug ! Cependant, les animations sont clairement en retrait par rapport aux jeux estampillés Nazca, quelques étapes d’animation supplémentaires n’auraient pas été de refus…

[TEST] Kraut Buster / NeoGeo

Les teintes pastel tranchent avec les environnements de la plupart des autres titres Neo Geo, souvent beaucoup plus sombres et moins chatoyants (les Metal Slug en tête). Le jeu est extrêmement gore : têtes décapitées, colonnes vertébrales arrachées, personnages brûlés vifs ou qui se dissolvent après avoir reçu des jets d’acide… Votre personnage principal et les ennemis sont d’ailleurs logés à la même enseigne, pas de jaloux ! Comme dans Metal Slug, la violence assumée et omniprésente est compensée par de nombreuses touches humoristiques : des combats dans des endroits improbables comme des prairies parcourues par des vaches ou des forêts bucoliques dans lesquels des cerfs et des lapins vivent paisiblement, des inscriptions décalées (un panneau danger avec l’inscription « NERD CAUTION » avant d’affronter un savant-fou par exemple), des stéréotypes d’autochtones (le français avec son béret et sa moustache, le couple d’allemand dans la tenue traditionnelle de l’Oktoberfest), des ennemis décalés (des soldats planqués dans des bonhommes de neige, des femmes en tenue militaire fortement inspirées de Cammy de Street Fighter et de Whip/Seirah de The King of Fighters).

Les environnements traversés rendent souvent hommage à ceux de Metal Slug (notamment ceux du 1er et du 2ème opus) : village français typique, plage enneigée recouverte de glace, laboratoire sous-terrain, le traditionnel stage du train en mouvement, la base militaire, le passage sur un bateau naviguant en pleine mer (très proche du dernier stage de Metal Slug), le château infesté de pseudo nazis abritant le boss final…

[TEST] Kraut Buster / NeoGeo
[TEST] Kraut Buster / NeoGeo

Là où Kraut Buster diffère probablement le plus de son illustre aîné, c’est sans aucun doute s’agissant de son gameplay, beaucoup plus proche dans l’esprit de celui d’un Contra puisque vous pourrez locker le tir en maintenant le bouton D appuyé ou switcher d’une arme à l’autre en effectuant une pression courte sur ce même bouton. Le feeling est globalement plus nerveux que celui d’un Slug, les personnages ayant une inertie moins marquée dans leurs déplacements. Cette impression est renforcée par quelques ajouts, notamment la glissade qu’il sera impératif de maîtriser puisqu’elle vous offre quelques frames d’invincibilité très utiles dans le feu de l’action (il est possible de la canceller). L’autofire apporte un réel confort de jeu. Comme dans les Slug, vous pourrez donner des coups de couteau au corps à corps et envoyer des grenades à l’aide du bouton C (vous pouvez influer sur la distance de jet grâce au stick et en maintenant plus ou moins longtemps le bouton appuyé). Contrairement à ces derniers, vous garderez en votre possession l’arme que vous aviez juste avant de mourir, sauf si vous perdez un continue. L’armement fait dans le classique et dans l’efficace : mitraillettes, missiles à tête chercheuse, grosses boules de pierre, etc. Deux d’entre elles sortent plus particulièrement du lot : l’une qui envoie des cocktails molotov à la figure des ennemis, les transformant en de véritables bûchers ambulants ; l’autre qui tire des salves de petites boules qui se divisent au contact de vos adversaires. Une arme très efficace mais à déconseiller tant elle nuit à la visibilité… Enfin, vous aurez l’occasion de prendre brièvement le contrôle d’un mécha, superbement dessiné mais indestructible et très limité en termes de mouvements (il peut seulement sauter et charger). Les nombreux véhicules des Metal Slug faisaient preuve de beaucoup plus d’inventivité…

Comme je l’évoquais un peu plus tôt, 2 modes vous sont proposés :

- Le C-Mode (« Run, crush and kill ») : le mode arcade par excellence, avec des armes infinies, qui vous imposera d’enchaîner l’intégralité des stages du jeu en une seule run.

- Le T-Mode (« pour « Tactical »), dans lequel vous pouvez choisir votre itinéraire, un peu à la manière de Shock Troopers. Plus court et globalement moins difficile, il diffère également par l’ajout de 4 masques (Jason / Tengu / Loup-garou / Poussin) qui vous offrent un point de vie supplémentaire et améliorent légèrement vos aptitudes. Si vous portez le masque de loup-garou, vous vous déplacerez plus rapidement. Avec celui de tengu, vous enverrez des grenades qui explosent à retardement. En arborant celui de Jason, vous disposerez d’une machette dont l’allonge fera des ravages au corps à corps (cf photo). Dans ce mode, vous pourrez également sauver des poussins, similaires aux prisonniers de guerre de Metal Slug, sauf qu’ils viennent ici vous prêter main forte quelques instants en faisant office de modules/options, comme dans un shoot them up. On regrettera que les différences en termes de gameplay entre les masques ne soient pas plus marquées. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce mode supplémentaire offre une replay value bienvenue !

[TEST] Kraut Buster / NeoGeo

Kraut Buster brille moins que les hits de Nazca et de Konami sur le plan du level design, globalement moins recherché. S’il est très appréciable de pouvoir grimper sur des éléments en hauteur pour récupérer des armes ou des trésors cachés, cela manque de verticalité, à l’exception peut-être d’un niveau sur un monte-charge en phase descendante. Kraut Buster pêche également au niveau de son rythme effréné, ne vous laissant aucun répit, avec des vagues d’ennemis qui se succèdent encore et encore, dont le placement parait souvent totalement aléatoire et n’ayant pas fait véritablement l’objet d’une réflexion très poussée. Le jeu semble avoir avant tout été pensé pour le speedrun, un peu dommage…

Le C-Mode, un poil trop long selon moi, vous occupera une bonne quarantaine de minutes. Le jeu s’étire en longueur sur la fin, avec quelques séquences qui auraient probablement gagné à être raccourcies. D’une manière générale, la difficulté est plutôt mal calibrée : trop facile en easy, le soft est trop punitif en normal, les crédits fondant comme neige au soleil. Je n’ai pas encore osé me frotter au mode hard…

Le challenge est beaucoup plus relevé que dans un Slug. Il vous faudra abuser de la glissade, et maîtriser absolument le lock de la direction des tirs, un élément indispensable pour triompher de la plupart des boss. Vers la fin du titre, les boulettes sont tellement nombreuses à l’écran que le jeu lorgne davantage du côté du danmaku plutôt que du simple run and gun !

Les amateurs de scoring seront aux anges car le système de combo kill est bien fichu et assez sophistiqué. Plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte, tels que le multiplicateur de combo, la rapidité avec laquelle vous tuez des ennemis, la série d’ennemis détruits, le nombre de poussins sauvés, la difficulté (multiplicateur de 1 en easy, de 2 en normal et de 3 en hard), etc. Une réelle valeur ajoutée, semblable à ce que vous pourrez trouver dans un shoot them up !

[TEST] Kraut Buster / NeoGeo

L’OST très orientée rock/hard fait partie des points forts de Kraut Buster, elle s’avère d’excellente facture ! La qualité sonore doit pour beaucoup au fait que les musiques ont été enregistrées en studio, avec de vrais instruments (dont les guitares bien sûr). Le premier thème notamment m’a fait forte impression et avait déjà achevé de me convaincre de précommander le jeu à l’époque. Celui des boss donne la pêche également. En chipotant un peu, les mélodies de la seconde moitié du jeu sont peut-être moins inspirées, et les bruitages m’ont semblé en retrait. Par contre, la voix du speaker en allemand annonçant les armes ramassées et précédant les affrontements contre les boss contribue pour beaucoup à l’immersion… Elle donnerait presque envie d’envahir la Pologne !

Pour la petite histoire, j’ai précommandé Kraut Buster le 12 mars 2019 pour 450€ environ (second batch) et j’ai reçu mon exemplaire le 8 décembre 2023, soit près de 4 ans et demi après ma préco ! L’attente en valait-elle la peine ?

Kraut Buster n’a clairement pas à rougir par rapport aux productions actuelles sur la scène Neo Geo (loin de la même) et il n’aurait sans doute pas dépareillé s’il était sorti à l’époque. Une technique irréprochable, un gameplay nerveux, une OST délicieuse, c’est déjà beaucoup pour un studio de développement qui s’est quasiment amélioré jeu après jeu (il suffit de regarder le chemin parcouru depuis Fast Striker !). Certes, il n’arrive pas à la cheville des meilleurs Slug, je le situe au niveau du 4 (voire du 5), ce qui n’est déjà pas un mince exploit. Dommage que le level design et les vagues d’ennemis ne soient pas plus travaillés, les véhicules aussi peu nombreux, le système de masque pas suffisamment exploité et les persos principaux manquant singulièrement de charisme…

Plus embêtant, le caractère exclusif du jeu (uniquement disponible au format AES/MVS pour rappel, la Rom protégée étant a priori impossible à dumper) limite forcément son audience, alors que la NG:Dev.Team aurait pu faire le choix de le commercialiser également sur Switch par exemple. Ce second batch permettra peut-être de faire rebaisser les prix mais il faut bien compter 1 500€ pour espérer mettre la main sur un exemplaire sur eBay ou Facebook à l’heure actuelle… Je mentionnerai également la communication laborieuse de la société, les commandes qui n’ont pas été honorées en temps et en heure (certains ayant fini par jeter l’éponge et préférant se faire rembourser), même si tout est bien qui finit bien pour les plus patients après tout... Contrairement à ce que la cinématique de fin laisse penser, on peut légitimement douter de voir un 2nd opus pointer un jour le bout de son nez. Il y a même fort à parier qu’il s’agisse de la toute dernière production Neo Geo de la NG:Dev.Team, tant cette dernière a accumulé les déboires financiers, logistiques et techniques avec Kraut Buster…

SUPPOS : 5/6

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[TEST] Chuck Rock II / Mega Drive

Publié le par Kurush

Chuck Rock II: Son of Chuck
Support : Mega Drive
Editeur : Virgin Games
Sortie : 1993

[TEST] Chuck Rock II / Mega Drive

Chuck Rock II: Son of Chuck, appelé plus simplement Chuck Rock II (チャックロックII) au Japon, est la suite directe de Chuck Rock et met en vedette le fils de six mois de Chuck qui doit sauver son père kidnappé. Il est sorti sur l’intégralité des consoles Sega de l’époque : la Mega Drive, le Mega-CD, la Game Gear et la Master System entre 1993 et 1994. La mouture Mega Drive, qui est l’objet de cette review, est parue en septembre 1993 aux USA et en octobre 1993 en Europe. Le soft verra le jour très tardivement au Japon, en juin 1994 seulement. Chuck Rock II a été développé par Core Design, qui se chargera également de la distribution en Europe. Virgin Games jouera le rôle d’éditeur aux USA et au Japon.

L'histoire se déroule peu de temps après la fin du premier jeu. Après avoir sauvé sa femme, Ophelia Rock, des griffes de Gary Gritter, Chuck et Ophelia ont eu un fils nommé Chuck Junior. Chuck Senior travaille dans une usine, où il développe une grande habileté à sculpter des automobiles dans la pierre. Un fabricant rival, nommé Brick Jagger, devient jaloux des talents de Chuck et le kidnappe, laissant à Junior le soin de sauver son père… Au passage, vous aurez saisi la référence, des pierres qui roulent à l’âge de pierre, rien de plus normal finalement !

[TEST] Chuck Rock II / Mega Drive

Chuck Rock II surprend rapidement par sa technique irréprochable. Effet de zoom, rotation, distorsion, transparence, rien ne manque ! Ils contribuent à renforcer l’immersion : sensation de chaleur ; déformation d’un arbre mort qui se balance de droite à gauche tout en descendant vers les bas de l’écran, inexorablement consumé par la lave en fusion ; transparence du brouillard, etc. L’aspect technique du jeu a fait l’objet d’un soin tout particulier. La palette de couleurs est bien exploitée également, et les sprites réussis, bien dessinés et très détaillés. Certains environnements se distinguent par leur richesse, notamment celui où l’on évolue dans une forêt remplie de papillons qui virevoltent. Le titre joue à fond la carte humoristique, comme son prédécesseur, dans un style préhistorique proche de la Famille Pierrafeu (on croit d’ailleurs reconnaitre en arrière-plan les maisons et les voitures de pierre des Flinstones, respectivement dans le premier et dans l’ultime stage). Mention spéciale pour les animations tordantes ! La taille des boss impressionne également, certains occupant une majeure partie de l’écran. Chuck Junior, mix improbable entre PC Genjin (pour la crâne hypertrophié) et Baby Joe (c’est un bébé lui aussi), offre tout un tas de mimiques très drôles. Il faut également le voir traîner péniblement son gourdin derrière lui, qui doit bien faire 2 à 3 fois sa taille !

[TEST] Chuck Rock II / Mega Drive

3 boutons servent à exécuter les actions : C pour sauter, B pour frapper avec sa massue (quand il s’emploie, Chuck touche aussi les ennemis situés juste derrière lui) et A pour éviter les ennemis ou les obstacles en se dressant sur son gourdin. Le bouton A lui permet également de chevaucher tout un tas de bestioles ou de les utiliser comme plateformes : un jeune tricératops, une autruche, une chèvre, un élan, une fourmi, une tortue pour traverser un champ de lave, etc. Quelques autres éléments animés feront office de moyens de transport de fortune également : un tigre, ou encore une vague que notre héros surfe tel un Kelly Slater des temps préhistoriques… Chuck Junior peut également déplacer certains blocs de pierre en les cognant à l’aide de sa massue. Le jeu propose d’ailleurs quelques passages au cours desquels il faudra vous creuser un minimum les méninges : ne pas casser tous les blocs destructibles pour progresser sans heurts, taper sur des vannes pour stopper la vapeur brûlante qui sort des tuyaux, ou encore mettre des coups à une banane pour la faire avancer et ainsi faire en sorte qu’un singe faisant office de plateforme vous suive. Chuck Junior a beau être un chérubin, il peut également s’accrocher à des lianes. Contrairement à bon nombre de plateformers, vous ne pourrez pas sauter sur la tête des ennemis mais ne pourrez compter que sur votre fidèle gourdin !

[TEST] Chuck Rock II / Mega Drive

La santé est indiquée par un biberon (comme dans Baby Joe d’ailleurs), qui se vide lorsque le personnage subit des dégâts. Chuck Junior peut reconstituer sa santé en collectant des biberons. Des petits bonus prenant la forme de bonbons multicolores sont à récolter également, ils influent sur votre score uniquement.

La maniabilité n’est pas optimale, notamment dans la gestion des sauts (certains doivent être exécutés au pixel près). D’une manière générale, Chuck Junior souffre de son côté lourdaud, de l’inertie de son arme et de sa très faible portée (cela étant, c’était encore plus marqué dans le premier opus puisque son père se débarrassait de ses ennemis grâce à des coups de bide). Il faut vraiment être collé aux ennemis pour les frapper, si bien que l’on se fait souvent toucher au passage… Certaines collisions m’ont semblé assez douteuses…

Le jeu est grosso modo constitué de 6 zones, toutes divisées en plusieurs niveaux. Certains stages présentent un scrolling horizontal, d’autres vertical. Le level design ne brille pas spécialement par son originalité, mais exploite assez bien le fait de pouvoir monter à dos d’animaux. Certains niveaux s’en tirent mieux que d’autre, notamment celui où vous devez vous accrocher aux ballons subtilisés à des ennemis spécifiques et vous en servir pour évoluer vers le haut de l’écran. Les environnements parcourus font dans le classique : prairie, forêt, lave, monde enneigée, égouts, secteur industriel, etc. Le bestiaire présente une grande diversité… Pour les plus pervers d’entre vous, on trouve même des esquimaux et des mécanos exhibitionnistes !

[TEST] Chuck Rock II / Mega Drive

Vous aurez l’occasion au cours d’une run complète de prendre part à 3 bonus stages différents à effectuer dans le temps imparti :
- Faire tomber tous les fruits d’un arbre pour nourrir une espèce de ‘’chien’’.
- Remporter une course sur l’eau contre 2 concurrents.
- Sculpter un bloc de granite à coups de gourdin à l’effigie du paternel.

Ces bonus stages ne doivent pas être pris à la légère dans la mesure où vous obtiendrez à chaque fois 1 crédit supplémentaire en cas de victoire. Sachant qu’il n’y a qu’un continue de base, autant en engranger le plus possible !

[TEST] Chuck Rock II / Mega Drive

Il existe 2 modes de difficulté, easy et normal. Si vous ne voulez pas vous prendrez la tête, optez plutôt pour le mode easy. Globalement, le titre n’est pas évident, avec une difficulté assez mal dosée : vous traverserez certains niveaux sans encombre et ne ferez qu’une bouchée de quelques boss, mais galérerez fortement sur d’autres niveaux ou boss ! La pieuvre notamment vous en fera baver avec ses patterns compliqués et un timing très serré… En revanche, si vous perdez une vie, vous reprendrez immédiatement la partie là où ou vous l’avez laissé, sans aucun temps mort ou presque. Quoiqu’il en soit, on pourra reprocher au mode easy d’être un poil trop facile et au mode normal d’être au contraire un peu trop difficile (sans être insurmontable). Clairement, un mode de difficulté intermédiaire n’aurait pas été de refus !

Les thèmes musicaux sont plutôt marrants et réussis dans l’ensemble, sans être mémorables non plus. Les adeptes des sonorités métalliques emblématiques de la Mega Drive seront aux anges ! Les bruitages tiennent la route, en particulier lorsque vous fendez l’air à l’aide de votre gourdin, ou encore quand le marmot se fait toucher ou qu’il se met à pleurnicher après avoir perdu une vie. 

[TEST] Chuck Rock II / Mega Drive

Quelques trivia avant de conclure :

- Il semblerait que certains codes et graphismes (comme les petits rochers cubiques) aient également été utilisés pour Wonder Dog. Contrairement au jeu original Chuck Rock, qui a été porté sur la SNES et la Game Boy, Chuck Rock II: Son of Chuck n'a pas été porté sur les consoles Nintendo.

- La version Mega-CD diffère légèrement de la version Sega Mega Drive, non seulement par ses cinématiques animées et son aspect sonore, mais aussi par l'utilisation de la capacité de scalling des sprites.

En version japonaise, le titre figure parmi les plus chers de la ludothèque. Sortie très tardivement, par un développeur occidental, sur une console à la peine dans l’archipel et à un tirage limité, il cumule tous les critères pour faire exploser sa cote… Ainsi, il vous faudra aujourd’hui débourser autour de 1 000 à 1 500€ pour un exemplaire complet en jap… Une hérésie ! Quitte à mettre une très grosse somme pour un jeu MD jap, autant privilégier un titre comme Eliminate Down par exemple ! Pour la petite histoire, j’ai acquis mon jeu (sunfade tranche) pour 130€ mi 2019 auprès d’un bon pote… Merci encore, Flo !

Pour conclure, Chuck Rock II constitue un bon second couteau dans le genre platformer sur la 16-bits de Sega. Il brille avant tout par sa réalisation globale (son univers coloré, ses effets techniques impressionnants, ses sprites imposants, son animation sans faille) et son humour omniprésent. Il pêche par sa jouabilité perfectible et son relatif manque d’originalité. Je le place au même niveau que Captain Lang, dans un registre légèrement différent. A défaut de faire l’acquisition d’une version physique (quoiqu’il reste très abordable hormis la version jap), testez-le en émulation à l’occasion !

SUPPOS : 4/6

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[RETROGAMING] Gunners Heaven / PS1

Publié le par Kurush

Gunners Heaven
Support : PS1
Développeur : Media.Vision
Sortie : 1995

[RETROGAMING] Gunners Heaven / PS1

Rare représentant du genre run & gun sur PS1, Gunners Heaven sort en tout début de vie de la console, plus précisément en avril 1995 au Japon et en septembre de la même année en Europe (il sera renommé Rapid Reload pour l'occasion). Il n'aura pas le droit à une commercialisation en Amérique du Nord, Sony considérant sans doute qu'un jeu en full 2D ne constituait pas le meilleur ambassadeur pour sa nouvelle bécane, alors même que l'opinion publique ne jurait plus que par la sacro-sainte 3D ! 


Après une introduction plus que moyenne (un écran fixe avec une explosion dans la jungle, suivi d'un autre écran fixe révélant les principaux protagonistes du jeu), vous arrivez à l'écran titre... Le menu options est réduit à la portion congrue, il est impossible de choisir le niveau de difficulté par exemple. En lançant une partie, vous aurez le choix entre 2 personnages : Axel Sonics (le garçon) et Ruka Hetfield (la fille). Le design d'Axel devrait vous évoquer celui de Rudy dans Wild Arms. C'est tout sauf une coïncidence puisque le développeur (Media.Vision) est également à l'origine de cette série emblématique de RPGs.

[RETROGAMING] Gunners Heaven / PS1

Inutile de trop s'attarder sur l'histoire, totalement anecdotique... Il est question d’une pierre magique, la "Valkiry", qui confère de grands pouvoirs à son propriétaire. Nos 2 compères vont partir à la recherche de ce précieux artefact et seront en concurrence frontale avec une organisation terroriste connue sous le nom de Pumpkin Heads, qui est prête à tout pour ravir cet objet afin de mener à bien leurs plans diaboliques.

Les premiers instants pad en main s'avèrent plutôt prometteurs. La réalisation est léchée, avec une 2D très fine, des environnements fouillés tirant pleinement partie de la palette de couleurs. Les ennemis arrivent en nombre, ça explose de tous les côtés et l'action est très pêchue, sans une once de ralentissements. Les mid-boss et boss impressionnent par leur gabarit ! Certains sortent du lot, comme ce robot armé d’un fléau qui arbore sur sa poitrine le Union Jack (ça ne s’invente pas !). Ou encore cette monstrueuse mante religieuse mécanique particulièrement imposante… En toute objectivité, Gunners Heaven ne dépareillerait pas avec les principaux run & gun sur Neo Geo, tant sur le plan graphique que technique !

Impossible de ne pas faire le rapprochement avec Gunstar Heroes : les armes, la glissade, le feeling général, la façon dont on peut choper les adversaires, les jauges de vie numériques des boss (les « Guardian ») et mid boss (les « Boss »), la manière dont votre personnage est suspendu d'une main au-dessous des plates-formes, etc… Tout ou presque évoque le hit de Treasure !

Chaque perso dispose de 4 armes différentes (on passe de l’une à l’autre via le bouton rond du pad) : mitrailleuse, spread shot, homing shot (sous forme d’arc électrique pour Axel et de laser pour Ruka) et enfin lance-flammes. Il y a donc 8 armes au total. Le choix du perso n’est pas purement cosmétique pour une fois, un effort de la part des développeurs qui mérite d'être salué. Les smart bombs répondent présentes. Il est bien évidemment possible de sauter mais aussi d’ancrer son perso au sol en "lockant" la direction du tir (avec L2), d’utiliser un grappin pour s'agripper aux plate-formes (avec R2), de choper les ennemis au corps-à-corps, de réaliser une attaque glissée, etc. Les possibilités sont nombreuses et vous demanderont forcément un certain temps d’adaptation !

[RETROGAMING] Gunners Heaven / PS1

Principale spécificité de Gunners Heaven, un compteur de puissance est situé dans la partie supérieure de l’écran au milieu. Chaque ennemi abattu libère un item ‘’Power’’, vous permettant de remonter cette jauge, qui diminue inlassablement. Plus cette jauge de puissance est pleine, plus vos armes occasionnent de gros dégâts. En contrepartie, lorsque le compteur est à zéro, vos armes sont extrêmement faibles… Il faudra donc tuer des ennemis le plus rapidement possible afin de récupérer des power-ups et maintenir votre jauge à un niveau correct. Cette idée est plaisante sur le papier puisqu’elle est supposée conférer un rythme effréné au jeu, mais elle n’est pas parfaitement exploitée (j’y reviendrai à la conclusion)… Un item assez rare permet de passer en mode ‘’Boost’’, qui accroît la puissance des 4 armes au niveau maximal pendant un court laps de temps. Vous devenez alors quasiment invincible, mais pour seulement quelques secondes tout au plus malheureusement…

Rien à dire concernant la maniabilité, elle est tout simplement parfaite. Tout répond au doigt et à l’œil ! Le titre est subdivisé en 6 stages offrant leur lot d’environnements variés : plateforme en haute mer, jungle (avec de jolis effets de lumière soit dit en passant), désert au soleil couchant, fonderie, etc. 2 stages varient légèrement au niveau du gameplay : le 3ème que vous parcourez en roller, le 5ème en jet-pack (un pseudo niveau de shmup).

Les musiques, très typées PC Engine ou Mega CD, sont hyper rythmées et collent plutôt bien avec l’action survoltée qui prend place sous vos yeux. Dommage qu’elles soient aussi peu mémorables… Je serais bien incapable d’en sortir une du lot… Celle des boss à la limite ! Les bruitages sont percutants et les voix des principaux protagonistes se font entendre lors des mini cut-scenes entre les stages (dans la version japonaise uniquement).

[RETROGAMING] Gunners Heaven / PS1

La durée de vie est plutôt correcte, puisqu'il vous faudra près de 1 heure pour le terminer en ligne droite (prévoyez quand même plusieurs Continues pour y parvenir !). Les 2 persos différents (et leurs armes associées) permettent d'augmenter la replay value du soft... Carton rouge par contre concernant le mode 2 joueurs, tout simplement absent ! Un choix totalement incompréhensible de la part des développeurs, d'autant plus que le genre run & gun se prête particulièrement bien au multi. D'ailleurs, les canards de l'époque ne s'y étaient pas trompés et avaient souligné l'absence d'un mode multi pour justifier une note globalement décevante (entre 74% et 84% en fonction des magazines).

Le jeu n'est franchement pas évident en tout cas, et l'affaire se corse sérieusement avec le boss du 3ème niveau, un pic de difficulté étant alors franchi. Les items de vie s'obtiennent avec parcimonie (pas plus de 1-2 par stage en moyenne) et vous devrez arriver avec un armement à pleine puissance face aux mid-boss et aux boss, sous peine de vous taper des affrontements interminables... La clé de la réussite résidera dans l'analyse des patterns des boss, certains étant assez retords et requérant un timing très serré... N’hésitez pas également à abuser du grappin quand cela est possible, puisque son utilisation vous offrira quelques frames d’invincibilité. Fort heureusement, votre jauge de vie est assez conséquente et vous pourrez encaisser une dizaine de coups avant de passer l'arme à gauche.  Vous ne disposez que d'une seule vie à chaque fois. Si vous mourrez et que vous utilisez un Continue, vous reprendrez au dernier checkpoint du stage en cours (il y a 3 checkpoints par stage en règle générale). En version japonaise, les Continues sont illimités mais si vous jouez en PAL, vous n'aurez le droit qu'à 9 crédits pour terminer Gunners Heaven…
 
Un code (uniquement valable pour la version jap) donnant accès au stage select vous facilitera grandement la tâche si besoin. Après la cinématique, lorsque l'écran titre apparait, maintenez L1, L2, R1, R2 puis Select. L'inscription "PUSH START" sera alors remplacée par "SECRET CODE". Vous pourrez alors choisir de démarrer au stage de votre choix en utilisant les codes suivants : 2eme stage "MA" 3ème stage "UT" 4ème stage "RH" 5ème stage "MK" 6ème et dernier stage "HT". Il permet aussi d'être invincible, de booster ses armes, d'augmenter le nombre de smart bombs ou bien encore de réduire ou agrandir la taille de son perso (en réalisant une manip via la seconde manette).


Pour conclure, Gunners Heaven s'avère assez efficace, même s'il n'invente pas la poudre et ne brille pas par son inventivité. Il pâtit clairement de l'absence d'un mode 2 joueurs et se révèle bien moins réussi que l'illustre jeu dont il s'inspire (ou qu'il plagie, c'est selon !), Gunstar Heroes : armes moins variées, boss mois originaux et level design beaucoup plus "plat" (pas de phase de gravité inversée, jeu de l'oie, etc). Les power-ups ne sont pas très bien répartis, ce qui engendre des baisses de rythme dommageables. La difficulté est globalement très mal calibrée, rendant la seconde partie du jeu frustrante… Finalement, Gunners Heaven vaut surtout le coup pour ses boss ; on pourrait presque le qualifier de boss rush tant la plupart des phases entre les boss sont peu inspirées... Cela reste un assez bon jeu mais pas un indispensable de la ludothèque PS1 selon moi. Il ne fait pas le poids face aux Metal Slug, Contra, Gunstar Heroes, etc. Pour sa défense, le premier Slug n'est sorti qu'un an plus tard, en avril 1996... En tout cas, si vous comptez le prendre, privilégiez la version jap, infiniment plus abordable qu'un exemplaire PAL… Sans compter que vous pourrez en profiter en 60Hz !

SUPPOS : 4/6

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[TEST RETRO] Super Mario Land / Game Boy

Publié le par Kurush

Super Mario Land
Support : Game Boy
Editeur : Nintendo
Sortie : 1989

[TEST RETRO] Super Mario Land / Game Boy

Super Mario Land accompagne la sortie de la portable de Nintendo : en avril 1989 au Japon, en août 1989 aux USA et en septembre 1990 en Europe. Il constituait clairement le killer app de la Game Boy (ou plutôt du Game Boy pour les puristes !) mais l’histoire et le public retiendront finalement un autre titre génial à l’aura planétaire : Tetris.

Le projet est confié chez Nintendo à l’équipe R&D 1 chez Nintendo, mené par Gunpei Yokoi, le génial inventeur des Game & Watch, de la Game Boy ou bien encore du Virtual Boy. L’équipe de développement, constituée de 6 membres, est notamment supervisée par Satoru Okada, l’ingénieur responsable de l'architecture interne de la Game Boy.

A l’origine, Super Mario Land devait être une adaptation du Super Mario Bros. de la Famicom/NES mais Gunpei Yokoi et son équipe décident finalement de réaliser un revirement à 180° en s’éloignant radicalement de l’idée de base.  Ils garderont quand même en tête un objectif principal : montrer que la Game Boy est capable de faire aussi bien que la NES dans le genre plate-formes.

[TEST RETRO] Super Mario Land / Game Boy

C'est la première fois que Miyamoto (rattaché à l’équipe R&D 4) n'est pas impliqué dans le développement d'un jeu Mario, ce qui confère à ce titre une ambiance particulière, que l'on ne retrouvera dans aucun autre volet de la saga. Lorsque l’on demande à Satoru Okada pourquoi Super Mario Land est aussi différent, voici sa réponse (tirée du Volume 4 de l’Histoire de Nintendo par Florent Gorges) :

« Dès le début du développement de la Game Boy, je savais que je voulais un jeu de plates-formes estampillé Mario pour des raisons marketing. Mais 'utiliser Mario' était notre seule véritable certitude en interne au début du développement. Ensuite, nous avons juste imaginé un Mario, sans vraiment nous poser de questions sur la cohérence avec les épisodes NES. Pourquoi ? Parce que c'était à destination d'une toute autre machine et il fallait donc que le contenu soit différent. Ensuite à l'époque, Mario appartenait encore à un peu tout le monde chez Nintendo. Contrairement à ce que l'on peut croire, Miyamoto n'avait pas forcément son mot à dire. En même temps, à l'époque, j'étais hiérarchiquement parlant au-dessus de lui et donc je n'avais pas forcément de compte à lui rendre. D'ailleurs, je ne lui ai jamais demandé ce qu'il avait pensé de cet épisode. J'espère qu'il a aimé ! (rires) »

En effet, ce qui frappe lorsque l’on lance Super Mario Land pour la première fois, c’est l’identité très marquée du titre qui tranche avec les épisodes précédents. Le jeu développe son propre univers, celui de Sarasaland, qui ne partage aucun point commun avec le Royaume Champignon. La princesse Peach n’est plus de la partie mais a été remplacée par la princesse Daisy. Cette dernière n’a pour une fois pas été kidnappée par Boswser, mais par un extra-terrestre violet du nom de Tatanga.

[TEST RETRO] Super Mario Land / Game Boy

Malgré l’écran monochrome de la Game Boy et des environnements relativement dépouillés, Super Mario Land impressionne par ses niveaux à l’identité très forte, immédiatement reconnaissables. Chacun des 4 mondes est constitué de 3 sous-niveaux. Le premier (le Royaume de Birabuto) prend place en Egypte, vous aurez même l’occasion d’arpenter l’intérieur d’une pyramide (avec ses murs tapissés de hiéroglyphes) et de vous mesurer à des sphinxs. Le second (peut-être le moins original d’ailleurs), le Royaume de Muda, se situe sur une île mystérieuse aux multiples dangers avec quelques OVNI en arrière-plan. Le troisième, dans le Royaume de Easton, ne dépareillerait pas dans un Indiana Jones avec ses rochers géants que vous devrez utiliser pour traverser des rangées de pics, tout en affrontant des statuettes toutes droits tirées de l’île de Pâques. Enfin, le 4ème monde se déroule dans le Royaume de Chai, fortement inspiré de la Chine ancienne.

Super Mario Land se paie le luxe de proposer un bestiaire singulier : les Chibibo (une sous-espèce de Goomba), les Nobokon (des Koopas qui explosent une fois que vous leur avez sauté dessus !), les sphinxs que j’ai déjà mentionnées, des squelettes de poisson surgissant de l’eau, des araignées, des espèces de mandarins rebondissants et j’en passe. Pour un aperçu complet, je vous renvoie aux screenshots tirés du Club Nintendo à la fin de ce test. Vous risquez de prendre un shoot de nostalgie ! Chaque monde abrite un boss à la fin du sous-niveau 3 que vous pouvez battre de 2 manières : à la loyale en le canardant de boules de feu (si vous avez cet item en votre possession) ou bien de manière plus fourbe en parvenant à lui passer dans le dos pour activer un interrupteur et ainsi conclure le niveau.

[TEST RETRO] Super Mario Land / Game Boy

La physique des boules de feu diffère également des autres Mario, puisque ces dernières rebondissent sur les murs et les plafonds et peuvent même ramasser des pièces à votre place. De plus, le power-up associé à la fleur ne vous confère pas un hit supplémentaire : si vous vous faites toucher, vous repasserez directement en mode ‘’Petit Mario’’ !

Impossible de passer sous silence une innovation majeure pour un Mario : le fait de pouvoir piloter des engins dans des pseudos phase de shmup ! Ainsi, vous aurez l’occasion d’utiliser un petit sous-marin lanceur de torpilles dans le stage 2-3 et un biplan lanceur de missiles dans le stage 4-3. Ces passages ont le mérite d’apporter un peu de variété et constituent un excellent défouloir, puisqu’il faudra tirer sur des blocs vous obstruant le passage, sous peine de rester coincé et de perdre une vie à cause du scrolling forcé. Ces phases ne sont toutefois pas dénuées d’adresse, vous devrez par exemple zigzaguer dans des parcours assez étroits et alambiqués.

[TEST RETRO] Super Mario Land / Game Boy

Les musiques s’inscrivent parfaitement dans le ton et contribuent pour beaucoup à renforcer l’ambiance du titre. Mélodies arabisantes en Egypte, aux sonorités chinoises dans le Royaume de Chai, etc. Quand vous mettez la main sur une étoile d’invincibilité, la musique emblématique que nous connaissons tous a ici été remplacée par le Can-Can de Jacques Offenbach ! Un bruitage en particulier m’a toujours décontenancé : si vous lancez une boule de feu sur un boss, vous jurerez entendre une chèvre bêler !

Comme dans tout les Mario ou presque, la maniabilité est pratiquement irréprochable, même si le plombier est peut-être un peu plus raide qu’à l’accoutumée, malgré des déplacements plus rapides. Le level design s’avère tout simplement brillant. On pourra reprocher au jeu sa trop grande facilité et sa durée de vie relativement réduite. Les salles bonus et les passages secrets sont légion, ils sont en général très (trop) faciles d’accès.

Les drapeaux de fin de niveau ont laissé la place à 2 portes : une située en bas très facile d’accès qui vous mène directement au niveau suivant, tandis que celle située en altitude sera plus compliquée à atteindre (l’adresse sera de rigueur) mais vous récompensera en contrepartie de l’accès à un niveau bonus dans lequel vous pourrez récupérez aléatoirement une fleur, 1, 2 ou 3 vies. Signalons quand même la présence d’un 2nd loop (correspondant à un mode hard) auquel on a accès seulement si on a fini le jeu une première fois.

En conclusion, Super Mario Land fait figure d’indispensable dans toute bonne ludothèque Game Boy. Ceux qui le découvrent seulement aujourd’hui risqueront sans doute d’avoir du mal à passer outre des graphismes d’un autre âge. Mais pour moi qui l’ai connu à l’époque, il n’a pas pris une ride et me ramène directement à l’enfance et aux années d’insouciance. Pour la petite histoire, c’est l’un des mes tous premiers contacts avec les jeux vidéo, la portable de Nintendo constituant ma toute première console, dont j’ai dû faire l’acquisition en CP ou CE1 si ma mémoire est bonne. La cartouche en photo ci-dessous est d’ailleurs mon exemplaire d’époque. Si je n’ai malheureusement pas gardé la boite (un élément superflu à l’époque…), je pense avoir encore la notice qui traine quelque part chez mes parents… Pour refléter l’importance de cet opus, je rappellerai juste que Super Mario Land est le 4ème jeu le plus vendu de la saga Mario, totalisant 18 millions d’unités dans le monde… Sacrée prouesse !

SUPPOS : 5/6

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Publié dans RETROGAMING

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