[RETROGAMING] Breath Of Fire: Dragon Quarter / PS2

Publié le par Fk-Corporation

Breath Of Fire: Dragon Quarter
Support : Playstation 2
Développeur : Capcom
Editeur : Capcom
Année : 2003

[RETROGAMING] Breath Of Fire: Dragon Quarter / PS2

Breath Of Fire Dragon Quarter est un épisode qui opère un complet bouleversement avec le reste de la série qu'il s'agisse du gameplay ou de l'ambiance. Et autant être clair dès le début ; non seulement il instaure un univers inhabituellement sombre et suffocant, mais il dévoile aussi une belle prise de risque qui ne sera pas appecié à sa juste valeur. Le jeu ayant fait un flop monumental et qui restera le dernier Breath Of Fire...

On incarne Ryu, membre des Ranger Sheldar, milice armée chargée de protéger le peuple des Génics, un peuple vivant loin sous terre. En effet il y a eu la fin du monde sur Terre et comme l'air n'est plus respirable et la Terre invivable, les humains ont dû partir vivre sous Terre. Le jeu commence donc à -1000 KM sous Terre et le but est de sauver Nina et de retourner à la surface. Nina n'a pas de personnalité vraiment, elle est juste une expérience ratée, considérée comme une sorte de simple objet permettant de recycler l'air saturé d'oxydes divers, apporte de la crédibilité à une atmosphère pesante de non-dit horrifique et d'imbrications douteuses.

Déjà l'ambiance est excellente, on sent bien la crasse des décors, c'est dégueulasse, on ressent l'air pollué et irrespirable. On se rapproche parfois d'un survival horror tellement c'est glauque mais graphiquement c'est très beau. Le jeu se passe entièrement sous Terre et vous ne verrez pas une seule fois le soleil, tout cela n'existe pas dans Dragon Quarter, pas de soleil, pas de vent, pas de brise fraiche, pas de mer, que du décor bien sale qui vous fout la pression et pourtant les développeurs ont su varier les ambiances : on passe de villes relativement sympathiques à des décharges, des temples, des laboratoires, des cavernes et la fin du jeu est un régal, on passe par le monde supérieur des « régents » à partir des -500 km car le but est de remonter toujours plus haut vers la surface mais de ne jamais descendre. J'ai rarement été happé par une ambiance comme celle ci. Le style graphique est magnifique et les musiques sublimes.

Il est important de parler du gameplay de Dragon Quarter : le Ratio-D. Lors de chaque partie, vous recevez un Ratio-D (valant au départ 1/8192) qui représente votre place dans la hiérarchie du monde souterrain. Plus votre Ratio-D est grand, moins vous êtes important dans la société. Au début du jeu vous n'être qu'un simple Rangers, un petit soldat sans importance et l'on doit accompagner Bosh qui est 1/64. Bosh d'ailleurs qui va devenir un des méchants les plus charismatique que l'ont ait jamais vu dans un JV. Il y a eu un travail énorme sur sa personnalité et on va le détester comme l'adorer, moi il m'a passionné par son entêtement et sa détermination à atteindre le Ratio-D ultime, le ½.

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Quelle élégance ce Bosh... Je trouve qu'il y a eu un vrai travail sur le physique et le visage des personnages. On arrive à lire les émotions dans leurs yeux, c'était assez rare pour être souligné à l'époque.

Pour augmenter son Ratio-D il faut finir le jeu en un minimum de sauvegardes, en ouvrant un maximum de coffres, en atteignant un maximum de niveaux, en un minimum de temps. Cela est impossible à réaliser à la première partie mais vous avez la possibilité de recommencer le jeu en gardant vos armes et compétences et en additionnant vos anciens points de Ratio-D. Vous êtes donc plus puissant et plus respecté, ce qui vous permet de débloquer de nouvelles scènes, de nouveaux donjons et donc de nouveaux coffres. Il faut donc avouer que le jeu peut rebuter au début, la difficulté est hallucinante et il est physiquement impossible de le terminer la première fois. On va devoir utiliser la touche recommencer pour repartir depuis le début du jeu avec son expérience. Quand j'ai refait le jeu pour ce test, j'ai utilisé un Action Replay ( honte à moi ) mais je vous avoue avoir galéré des centaines d'heures sur ce jeu il y a une dizaine d'année donc j'étais vacciné.

Maintenant je vais aborder LE point le plus important du jeu : Le compteur-D, qui est un compteur affiché en permanence en haut de l'écran dès que l'on reçoit le pouvoir du Dragon comme dans chaque Breath Of Fire...

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On a donc la possibilité de libérer le Dragon et ce pouvoir destructeur est au centre des préoccupations, en vous donnant un pouvoir immense malgré votre faible Ratio-D et donc représentant un lourd danger pour le fragile équilibre politique du monde souterrain. Bref, ce compteur-D est en fait un handicap, le dragon étant trop puissant pour votre corps il vous consume petit à petit et peut finir par nous tuer. Il démarre à 0.00% mais augmente un peu à chacun de vos pas et beaucoup (énormément même) à chacune de vos transformations. Et puis, arrivé à 100% c’est la mort, game over. Mais quand je dis Game Over, c'est GAME OVER ! Vous recommencez le jeu depuis le début ! Bah ouais, ce n'est pas un jeu pour Casual que nous a fait Capcom, c'est vraiment hardcore !

Vous détenez donc un pouvoir énorme (permettant notamment de terrasser directement n’importe quel boss) mais que vous savez très limité et risqué pour le bon déroulement de votre partie. PS : N'espérez même pas battre le boss final si vous avez au dessus de 60%.

Je pense qu'avec ce jeu Capcom a inventé le Survival-Rpg, malheureusement le jeu n'ayant pas du tout fonctionné car trop decalé, on ne risque pas d'en revoir un de si tôt. Enfin la musique a été composé par Hitoshi Sakimoto, le compositeur de Final Fantasy Tactics, Vagrant Story, Final Fantasy 12, Odin Sphère... Enfin bref, pas un débutant quoi. Les musiques sont sublimes et joue parfaitement sur l'immersion du titre. AU final le seul et unique défaut que je pourrais faire sur ce jeu est l'absence de voix digitalisées pour les héros et pour ne retenir que ce défaut, c'est que ce jeu atteint presque la perfection.

Ce jeu prône le climat et la mise en scène intelligente, on joue vraiment sur l'ambiance. Je le répète, ce jeu n'est pas grand public. Il est gore, malsain, crados. C'est presque un survival, il fait même carrément flippé parfois quand certains monstres se jettent sur nous. On est bien loin des RPG JAP traditionnels assez « kikoo-lol », ici c'est trash et ça fait du bien ! Reste que si vous n'aimez pas la science-fiction, les espaces clos, le survival-horror et que vous ne jurez que par les RPG Jap pour enfant tel que la série Tales Of n'achetez pas ce titre, vous risqueriez de ne pas l'apprécier à sa jute valeur mais ce jeu est une petite bombe dont il sera dommage de se passer à condition d'ouvrir son esprit.

SUPPOS : 5,5/6
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Publié dans RETROGAMING, UNE

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