[RETROGAMING] Moonstone / Amiga
MOONSTONE
Support : Amiga (3 disquettes) et PC (DOS)
Éditeur/Développeur : Mindscape
Style : Action avec une pointe d’aventure et de rôle
Date de sortie : 1991
Moonstone est la quête ultime de ma collection ! Il m’a procuré tellement de plaisir et de bonheur que j’en rêve encore…
Je vais essayer de faire un petit test de ce chef d'oeuvre, en espérant que je le ferai découvrir à certains
gamopats.
L’histoire se passe en Angleterre au temps des chevaliers. C’est la pleine lune et la déesse Danu cherche un nouveau champion, digne de
recevoir le pouvoir suprême. Ses druides ont donc convoqué durant la cérémonie quatre vaillants guerriers afin de les lancer à la recherche de la Pierre de Lune, un artefact capable de sauver le
royaume. La cérémonie est d’ailleurs la démo d’introduction au jeu ! Plus de cinq minutes ! Pour la retrouver, ces braves chevaliers vont d'abord devoir trouver les quatre clefs, disséminées
partout dans le royaume, afin d’accéder au sanctuaire de la vallée (centre du royaume) des dieux et ainsi pouvoir prétendre au titre de champion de la déesse. Nous voilà donc prêts à partir à
l’aventure !
Le jeu se déroule au tour par tour, à partir d’une carte, représentant le royaume. Ce royaume est divisé en quatre zones, toutes
différentes avec un environnement bien particulier : La steppe, la forêt, le marécage, et la plaine. Cette carte fait office de plateau de jeu, un peu comme un jeu de société où vous déplacez
votre chevalier à votre guise. Vous ne pouvez par contre bouger et déplacer votre héros que sur de simples distances. Concernant les personnages, On peut choisir le nombre de joueurs (1 à 4) puis
son avatar (4 chevaliers). Au nombre de quatre, les chevaliers ne diffèrent finalement que par leur couleur (bleu, vert, rouge et jaune) et par leur lieu de départ au début de
l’aventure.
Votre but est de trouver les quatre clefs afin de pouvoir aller à la vallée des dieux, représentée sur la carte au centre du royaume.
Mais la tâche n’est pas finie pour autant, vous devrez trouver la pierre de lune, un artefact sacré et nécessaire pour recevoir la bénédiction de Danu. Il va donc falloir visiter les repaires
disséminés dans chacune des régions et espérer avoir la chance de tomber sur l’une d’entre elles. Elles sont donc éparpillés et cachées, et surtout bien gardées par les nombreuses bestioles ! Ah
les vilaines ! Bien sûr, ce ne va pas être une balade et un chemin de tout repos : Les repaires sont tous habités par des autochtones et des vilains monstres, et chaque visite devient une
boucherie et une séquence de tuerie barbare et gore (C’est ça qui est bon !). Ces passages sont alors le cœur du jeu, et restent monstrueusement jouissifs.
Les ennemis sont très variés (sangliers, trolls des marais, hommes-rats, petites créatures du style critters… sans oublier le dragon !)
et chacun nécessite une technique bien spécifique pour en venir à bout. De leur côté, les autres joueurs font de même chacun leur tour et il arrivera forcément un moment où on se rencontrera pour
un duel afin de leur subtiliser clef et équipements. On peut s’apercevoir de l’évolution des adversaires, qui sont faibles au début du jeu et qui s’avèrent difficiles à battre ensuite. En dehors
de la recherche des clefs, le jeu vous propose aussi d'aller à divers endroits : Les villes vous offriront par exemple de nombreux services : Une armurerie pour acheter des habits ou armes, un
temple pour guérir des blessures, une taverne où se déroulent des jeux de dés, un magasin de sortilèges, etc… Vous avez au commencement 5 vies, mais vous pourrez en monnayer d’autres. Mais tout a
un prix ! Alors le mieux est de garder ses vies…
A mesure que vous avancez vous remportez de l'argent pour améliorer votre équipement, mais aussi de l'expérience afin de faire évoluer
vos caractéristiques. N’hésitez pas au passage à dépouiller votre adversaire, ou à récupérer le trésor de l’endroit vaincu ! Vous trouverez donc régulièrement des épées, des armures, des
talismans, des potions et bien sûr de l’or.
En revanche, vous pouvez piquer seulement un item à votre adversaire, après une victoire. Si vous attaquez un chevalier, il perdra en
plus une vie. Alors choisissez bien ! A noter que si c’est vous qui perdez, vous en perdez une, et vous perdez du coup un objet !
Mais avant de récupérer tout ça, vous devez vaincre les habitants des lieux. La maniabilité des combats est très efficace, et les
mouvements sont très bien faits et coordonnés. Vous pouvez donc attaquer avec divers coups, tous plus violents les uns que les autres, lancer de couteaux, parades, esquives, pour des combats vifs
et violents. Il n’est donc pas rare de voir les têtes tranchées, les corps empalés, le sang gicler… Ça découpe dans tous les sens et l’hémoglobine vole à tout vas ! J’en salive encore ! Méfiez
vous de tout le monde, car chacun a ses propres attaques et surtout un coup fatal ! Que ce soit le grand troll, ou la plus petite créature, chacun est capable de vous tuer en un coup, que ce soit
enterré, pendu, écrasé, empalé… Les scènes de mort sont également un spectacle avec une animation toujours très travaillée, entre violence, horreur et humour ! Le mode sanglant peut être
désactivé, mais ce serait quand même dommage de louper une des principales qualités du jeu !
Les combats vous feront gagner des points d’expérience qu’il sera par la suite possible d’utiliser pour améliorer les statistiques de
votre personnage (force, constitution, endurance). Les décors et les champs de combats sont nombreux et variés et la difficulté va grandir avec l'expérience de votre héros. Seul petit bémol : les
temps de chargement sont trop longs entre les différentes phases de jeu. Il faut aussi jongler avec le changement des 3 disquettes, ce qui est assez chiant ! Il n'est pas rare non plus de voir le
jeu bugger. Et après 2h de jeu, quand vous voyez la diode de l'Amiga clignoter, c'est pas bon signe... Et comme il n’y a pas de sauvegardes, il faut y aller d'un seul coup !
Moonstone est un excellent soft, et je ne comprend toujours pas pourquoi il n’est jamais sorti sur d’autres supports (à part
sur PC). Aussi un deuxième opus aurait pu corriger ses défauts. Vingt ans après, ce titre me fait toujours rêver…
SUPPOS : 5/6